Une année positive pour le CSSS La Pommeraie

BILAN. Malgré les difficultés financières vécues, les administrateurs du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) La Pommeraie dressent un bilan positif des activités qui se sont déroulées dans l’ensemble des établissements de santé, dont à l’hôpital Brome-Missisquoi-Perkins à Cowansville, pour l’année financière 2013-2014.

«Dans l’ensemble, on dresse un bon bilan parce qu’on s’est donné des mesures d’amélioration. Ce qu’on vise, c’est de donner des services de qualité et le maximum de services pour que les gens n’attendent pas et que les gens ne soient pas sur les listes d’attente. […] On considère que c’est une très bonne année, malgré les contraintes qu’on connait», mentionne Bruno Petrucci, le directeur général du CSSS La Pommeraie. Le président du conseil d’administration, Michel Lafrance, abonde dans le même sens. «On a fait des progrès, on s’améliore et on maintient aussi notre équilibre budgétaire. On en est fiers.»

En ce sens, les résultats publiés dans le rapport annuel, qui compte 70 pages, font état d’une augmentation significative du nombre de visites et de traitements dans certaines sphères d’activité, dont en orthopédie, en oncologie, en médecine de jour, en radiologie et en chirurgie de jour. «On n’a pas augmenté le nombre d’heures de service ou le nombre de journées. On est simplement plus efficace dans nos opérations», soutient M. Petrucci.

Les installations de La Pommeraie n’ont pas connu d’épisode d’éclosion de bactéries C. Difficile ou d’entérocoque résistant à la vancomycine (ERV) en 2013-2014. De plus, les incidents et accidents déclarés lors de la prestation de soins et services sont passés de 3 031 en 2012-2013 à 2 665 l’an dernier, une baisse de 12%. «On le démontre, avec nos résultats, qu’on a donné plus de services. Et ça nous démontre aussi que ce sont des services de meilleure qualité. On a réduit nos niveaux de risque, ce qui est très important. Vous venez chez nous et il y a moins de risque qu’on vous donne le mauvais médicament ou qu’une personne âgée chute. C’est de la qualité, plus de la quantité», ajoute le directeur Petrucci.

Plan de redressement

Évidemment, les difficultés budgétaires du CSSS La Pommeraie ne sont pas passées sous le silence. L’établissement, qui a géré un budget de 98,3 M$ l’an dernier, a dû mettre en place des mesures spéciales. «Nous avons terminé l’année en équilibre budgétaire, mais nous avons été contraints de mettre un plan de redressement», note Bruno Petrucci.

Ce dernier souligne que toutes les mesures du plan de redressement ont été annoncées et que seules deux, qui sont administratives, restent à mettre en place. «Il n’y a pas d’autres mesures sur la clientèle qui sont prévues», affirme-t-il.

«On a réussi à mettre en place plusieurs mesures du plan de redressement qui sont plus administratives, qui ne sont pas beaucoup cliniques et on a réussi à éviter les impacts sur notre clientèle. Globalement, il n’y a pas eu d’impact sur la clientèle. Maintenant, il y a toujours des exceptions à gérer et il est clair qu’on doit gérer ces exceptions-là», poursuit Bruno Petrucci.

Il faisait notamment référence à la présence de France Groulx, une Bedfordoise qui a rappelé son mécontentement face à la fermeture des centres de jour, une mesure qui touche environ 90 personnes et qui permet d’économiser annuellement environ 400 000$. «Ça a été une fermeture difficile. C’est en lien avec le plan de redressement. Nous avons analysé les impacts», soutient M. Petrucci. Présente lors de l’assemblée, Maryse Trudeau, directrice des services de soutien à l’autonomie des personnes âgées et déficience physique (DSSAPADP) au CSSS La Pommeraie, a précisé qu’il s’agissait d’un dossier évolutif et que l’organisation devait «travailler main dans la main avec les organismes communautaires», notamment pour trouver des solutions.

Rappelons que France Groulx a lancé une pétition électronique au début du mois d’octobre demandant de rétablir les services qui permettent de maintenir l’autonomie des aînés. À ce jour, 461 personnes ont signé le document adressé au ministre Gaétan Barrette.