La petite Mackenzie séjourne au CHSLD de Bedford

SOCIÉTÉ. Mackenzie Brault-Guthrie, une jeune fille de 16 ans lourdement handicapée, a finalement obtenu sa place dans un CHSLD de Bedford.

En août, la maman de Mackenzie, Angèle Brault, une résidante de Stanbridge East avait lancé un appel à l’aide. À bout de souffle, elle cherchait un endroit où placer sa fille atteinte d’une maladie sans nom et dont une trentaine d’enfants sont atteints dans le monde.

La maladie de la jeune fille de 16 ans exige des soins continus et sa famille s’occupait d’elle depuis sa naissance.

Angèle Brault a entamé des démarches l’été dernier afin de lui trouver un nouveau nid. Une dure décision avait confié la maman alors que le journal L’Avenir et des Rivières la rencontrait en août. «Quand je l’ai annoncé à mon entourage, les gens étaient sous le choc. Ma fille, c’est ma vie. Je me suis occupée d’elle 24h sur 24h dans les quinze dernières années».  

Cela dit, trouver une place dans la région pour Mackenzie Brault-Guthrie n’était pas facile, entre autres parce que les services pour les jeunes adultes aux besoins complexes et multiples sont limités en Montérégie.

L’adolescente séjourne au CHSLD depuis novembre. «Cela va très bien, elle est traitée comme une princesse», raconte la maman.

Au départ, on refusait l’accès à la jeune fille parce qu’elle n’avait pas atteint l’âge de la majorité. C’était d’ailleurs la seule raison qui était avancée.

Combat

Mais le combat n’est pas fini, avoue Angèle Brault. Elle rapporte qu’une personne n’approuve toujours pas la présence de sa fille au centre de Bedford. «Ce n’est pas gagné. Il y a quelqu’un qui n’arrête pas de dire que Mackenzie ne devrait pas être là parce qu’elle n’a pas 18 ans», s’indigne-t-elle.  

Cela ne décourage pas la mère pour autant qui entend poursuivre ses efforts afin de garder Mackenzie à Bedford, village voisin de son lieu de résidence ce qui lui permet d’aller lui rendre visite tous les jours.

Angèle Brault continue de transporter sa fille à l’établissement scolaire qu’elle fréquente, soit l’école Marie Rivier à Saint-Jean-sur-Richelieu. «Là-bas on m’a dit qu’ils n’avaient vu aucun changement de comportement chez ma fille. Elle est toujours la même», se réjouit celle qui habite à Stanbridge East.

Angèle Brault remercie tous les gens qui l’ont aidé, de près ou de loin, dans ce combat. «Je vois une très grande différence dans ma vie. Ç’a enlevé beaucoup de stress et d’inquiétude», souligne-t-elle.