Le spectacle aérien rayé de la carte en 2016

ÉVÉNEMENT. Faute de ressources financières, il n’y aura pas de Snowbirds dans le ciel de Bromont en 2016. Les organisateurs du spectacle aérien des Cantons-de-l’Est ont décidé de déprogrammer la prochaine édition de l’événement, prévue pour les 19, 20 et 21 août.

Sans l’apport suffisant de commandites, les organisateurs ne sont pas parvenus à ficeler le budget qui approchait le demi-million de dollars. Réunis mercredi, ils ont décidé de tirer un trait sur 2016, sans pour autant renoncer à l’événement à moyen ou à long terme.

«C’est seulement l’édition de cette année qui est annulée, et non le spectacle en entier, précise le directeur général Sylvain Faucher. Il s’agit qu’une équipe se reforme pour qu’une édition ait lieu en 2017 ou 2018, mais c’est difficile à prévoir à ce moment-ci.»        

Ce dernier ne sait toujours pas s’il fera partie de la prochaine aventure. «Ma priorité c’est de bien clore 2016, de fermer les livres comme il le faut. Il y a une équipe à bâtir et nous verrons en temps et lieu.»  

La quête de commanditaires s’est amorcée de belle façon au printemps de 2015. Le DG parle d’un essoufflement important pour la suite. «C’était très encourageant de voir les gens réagir à ce qu’on avait à leur proposer, mais à partir de l’automne, il y a eu une certaine froideur et beaucoup ont revu leur contribution à la baisse. Ça remet en cause la stratégie d’approche des commanditaires et il faudra s’assurer de leur sérieux dès le départ.»

Malgré une météo maussade, 35 000 personnes avaient afflué pour la première édition en 2014. Elle avait permis de dégager un surplus de 83 000$. De cette somme, 75 000$ ont servi à rembourser une avance des trois villes propriétaires de l’aéroport, soit Bromont, Cowansville et Granby. Les attentes dépassaient les 50 000 visiteurs pour cette année.       

«On perd beaucoup de renommée et de visibilité avec le retrait de cette édition, c’est un gros week-end qui attire beaucoup de monde», commente Robert Blais, directeur général de l’Aéroport. Non seulement les installations aéroportuaires souffriront de cette perte, mais la région entière également, selon ce dernier. «On perd des ventes de carburants de l’ordre de 40 000 à 50 000 litres. C’est dommageable pour tout le monde, que ce soit pour le milieu hôtelier ou la restauration. Avec les pilotes et les équipes, ça représentait de nombreuses nuitées», termine-t-il.