Près de 150 pompiers combattent le feu et le froid

Entre 100 et 150 pompiers, 16 brigades, 3 échelles aériennes, une vingtaine de camions-citernes. Un violent incendie qui a pris naissance dans le sous-sol de l’Hôtel Bedford a mobilisé de nombreuses ressources humaines et matérielles, dimanche soir. Malgré les nombreux efforts déployés, l’élément destructeur a causé la perte de l’immeuble centenaire sis sur la rue de la Rivière. Dix personnes se retrouvent à la rue.  

À l’arrivée des pompiers, peu après 16h45, dimanche, une épaisse fumée se dégageait du bâtiment. Le feu, qui a pris naissance dans le plafond du sous-sol, s’est rapidement propagé à l’ensemble de l’établissement de trois étages. «On a fait le tour pour s’assurer qu’il ne restait pas personne à l’intérieur. Après, on est entré dans la cave. Le feu était assez chaud. On est ressorti. On a essayé d’entrer par ailleurs. Ça n’a pas marché. On a décidé d’y aller en mode défensif», indique le directeur du Service des incendies de Bedford, Ralph Gilman.

Ce dernier explique cette décision par l’âge du bâtiment centenaire, par le fait que les locataires avaient tous été évacués et par les multiples rénovations faites au fil des ans. «Il y a eu trois ajouts avec des racoins partout. […] C’est une maison privée bâtie dans les années 1900. Dans les années 60, une salle de réception a été construite, puis ensuite, une salle de quilles. Dans les années 50-60, il y avait beaucoup de mariages célébrés à cet endroit», raconte M. Gilman. Au fil des ans, la vocation de l’établissement a changé. Un bar et des chambres ont pris forme.

De par l’ampleur du feu et des dangers de propagation, Ralph Gilman a demandé du renfort. Pas moins de 16 villes, dont quatre brigades américaines, ont participé aux efforts d’extinction. «Il y avait entre 100 et 150 pompiers sur les lieux», précise le directeur Gilman.

Outre les bornes-fontaines qui «ne fournissaient pas», les pompiers ont procédé à l’extinction du brasier avec une vingtaine de citernes qui se relayaient. Cinq pompes avaient été installées dans la rivière et trois échelles aériennes ont servi durant le combat. L’incendie a été considéré comme étant maîtrisé peu après minuit, mais les pompiers n’ont quitté les lieux qu’à l’aube.

Froid et vent

Le vent et le froid ont compliqué la tâche des sapeurs. Ceux-ci faisaient de fréquentes rotations dimanche soir. Entre chaque présence au feu, les pompiers allaient se réchauffer au Centre du pneu de Bedford, ouvert spécialement pour l’occasion. Certains pompiers ont aussi chuté sur la glace, mais n’ont pas été blessés.

Quant aux dix sinistrés, ils ont été pris en charge à la caserne par les bénévoles de la Croix-Rouge.

Au moment d’écrire ces lignes, la cause probable du brasier était inconnue. Et elle risque de le demeurer en raison de l’état du bâtiment. «Ça va être presque impossible à déterminer la cause. On a dû faire venir la pelle mécanique pour faire tomber des murs qui menaçaient de s’effondrer», note M. Gilman. S’il est difficile d’évaluer la valeur totale des pertes, Ralph Gilman souligne que reconstruire ce bâtiment coûterait aisément un million de dollars.