Un homme pose des gestes disgracieux devant des élèves de l’école St-Romuald

FARNHAM. Les agissements particuliers d’un individu ont créé tout un émoi, jeudi, dans la cour de l’école St-Romuald à Farnham. Un homme s’est caressé le haut du corps devant des élèves et deux surveillantes, mais aucun enfant n’a été en contact direct avec ce dernier. La Sûreté du Québec est intervenue et la direction de l’établissement, conjointement avec la commission scolaire du Val-des-Cerfs (CSVDC), a envoyé une lettre aux parents.

«Un homme [demeurant devant la cour d’école] s’est présenté à l’entrée de la cour de son domicile et s’est caressé le ventre et les mamelons», écrit, dans une lettre acheminée aux parents et dont lAvenirEtDesRivières.com a obtenu copie, la directrice de l’école, Liette Béchard.

Un certain nombre d’élèves de 4e, 5e et 6e années ainsi que deux surveillantes ont été témoins de ces agissements qui se sont produits à la fin de la période du dîner.

La directrice précise, toujours dans la missive, qu’«aucun contact direct avec des élèves n’a eu lieu, aucun propos envers les élèves n’a été tenu et aucune menace à leur égard n’a été faite.»

Quelques élèves, qui se trouvaient à ce moment près de la clôture, ont été «surpris» par le comportement de l’individu, indique Éric Racine, directeur général adjoint à la CSVDC. «D’autres ont trouvé ça comique, voire ridicule», enchaîne-t-il.

Un deuxième événement s’est produit vers la fin des classes, jeudi. Le même individu aurait à nouveau eu un comportement dérangeant, cette fois-ci en criant et en frappant sur les poteaux situés devant son domicile. Dans les deux cas, la direction soutient que les patrouilleurs de la Sûreté du Québec de Brome-Missisquoi ont été contactés et se sont présentés sur place.

De son côté, la porte-parole de la SQ de l’Estrie, la sergente Aurélie Guindon précise que les policiers sont intervenus dans le secteur, jeudi. «Ils ont identifié l’individu», dit-elle. Elle ne mentionne cependant pas pour quelle nature les forces de l’ordre sont intervenues. «L’ensemble des faits a été soumis à un procureur. Celui-ci doit voir si des accusations seront déposées et si oui, quelles seront les accusations», poursuit-elle.

Elle précise que dans les circonstances, les policiers n’avaient pas le pouvoir de procéder à l’arrestation de l’individu.

Transparence

Dans la lettre adressée aux parents, la directrice assure avoir fait une tournée des classes des élèves potentiellement exposés aux gestes de l’homme pour s’«assurer qu’ils connaissent les faits, soient rassurés par les interventions policières et comprennent adéquatement la situation pour éviter les peurs inutiles et la dramatisation.»

De plus, Éric Racine précise qu’une rencontre de parents d’élèves du second cycle, qui était déjà organisée en raison de la rentrée, a permis aux autorités scolaires de mettre les pendules à l’heure. «Les parents ont été informés et sécurisés. À la suite de cette conversation, nous avons mis de l’avant notre plan et nous avons envoyé la lettre ce matin.»

La missive a été envoyée par courriel tôt vendredi matin, a été remise aux élèves et a aussi été publiée sur Facebook. «Tout le monde est informé. On l’a diffusé largement. Ce n’est pas la première fois que l’on a ce type de situation à gérer. C’est une procédure qui a été mise en place pour donner le maximum d’information et pour sécuriser la population. […] On veut éviter le jeu du téléphone arabe», poursuit M. Racine. 

«On continue à être vigilant et les démarches se poursuivent du côté des policiers», signale-t-il.

Le directeur général adjoint souligne également qu’une présence policière accrue a été mise en place autour de l’école, plus spécifiquement lorsque les élèves se retrouvent dans la cour extérieure. «Ce n’est pas un événement que l’on prend à la légère», conclut-il.