Une usine à pot démantelée à Farnham
OPÉRATION. Les policiers de la Sûreté du Québec mènent actuellement une perquisition d’envergure dans un bâtiment industriel de la rue Collins à Farnham.
«Une première évaluation fait état de plusieurs milliers de plants de cannabis saisis, qui étaient à différentes étapes de croissance», indique la sergente Aurélie Guindon, porte-parole de la Sûreté du Québec de l’Estrie. Une quinzaine de policiers, incluant un maitre-chien, participent au démantèlement. Une équipe d’Hydro-Québec a aussi été demandée sur les lieux pour vérifier si les cannabiculteurs ont contourné l’électricité.
D’après les policiers, il s’agit d’installations sophistiquées. Les plants de cannabis seraient approvisionnés en eau selon un système d’irrigation hydroponique. «On s’attend à ce que cette production dépasse la capacité de production de Roxton Pond», note Mme Guindon. Rappelons qu’en mai 2014, les policiers avaient saisi près de 5 800 plants de cannabis dans un vaste garage du 4e rang à Roxton Pond.
L’usine à pot de la rue Collins a été localisée par les policiers mardi. «Cette opération est le résultat d’une enquête initiée en juillet 2015 par les enquêteurs de la MRC de Brome-Missisquoi, issue d’informations reçues du public», poursuit la sergente Guindon.
Au terme de la phase de démantèlement des installations, les policiers vont poursuivent leur enquête. Une équipe de techniciens du Service de l’identité judiciaire a expertisé l’endroit. «Cela permet parfois de recueillir des éléments de preuve dans la plantation», note Aurélie Guindon.
La plantation était dissimulée dans une partie des locaux vacants qui abritaient autrefois l’usine Collins et Aikman, juste en face de l’école primaire Mgr-Douville à Farnham. «Il est important de rassurer les citoyens. Oui, c’est à proximité d’une école, mais il s’agit d’un lieu de production, pas d’un lieu où l’on fait du trafic de stupéfiants», nuance la sergente Guindon.
Au moment d’écrire ces lignes, aucune arrestation n’était confirmée par la Sûreté du Québec. Le corps policier souligne toutefois que personne n’a été interpellé directement dans la plantation.