Serge Blouin plus que prêt pour la Coupe du monde

FARNHAM. À quelques semaines de la Coupe du monde de pilotage de voilure, Serge Blouin poursuit sa préparation. L’épreuve pourrait permettre au parachutiste de Farnham de se démarquer devant les siens.

L’école de parachutisme Nouvel-Air accueillera la 8e Coupe du monde de pilotage de voilure, du 26 au 29 août. Une première au Canada. Des pilotes de plus de 21 nationalités sont attendus à Farnham. 

Dès qu’il a su l’emplacement de la prochaine édition de la compétition de portée mondiale, Serge Blouin n’a fait ni une ni deux; travaillant pour les Forces armées canadiennes, il a demandé et obtenu un transfert à la base militaire de Farnham. Il réside désormais à un jet de pierre de l’école de parachutisme. Farnham accueillera également les Championnats mondiaux en 2016.      

Participer à ces épreuves d’envergure, dans un centre situé tout près, présente certes quelques avantages. Mais certains pièges guettent tout de même le pilote. 

«Oui, je connais l’endroit, je n’ai pas besoin de m’acclimater pour l’altitude et la température. Mais je me mets un peu plus de pression parce que c’est chez nous, c’est mon étang d’eau presque, raconte-t-il. Il s’agit de relaxer dans l’avion avant de sauter, de me penser ailleurs.» 

Sa force? La vitesse

Le pilotage de voilure se déroule au-dessus d’un plan d’eau et l’évaluation se fait à l’atterrissage. Les critères de distance, de rapidité et de précision déterminent les gagnants au terme de neuf sauts, soit trois par catégorie.

Blouin a amorcé le saut en parachute en 2003. Ses premiers étangs, il les a survolés en 2007, avant de prendre part à une première compétition en 2009. 

Il compte depuis une sélection dans le top 8 canadien, des participations aux Championnats du monde, à Dubaï et en Floride notamment, où il a terminé en 16e place au sein de la discipline de distance, en octobre dernier. Il a obtenu le record canadien de vitesse en mai 2014, en franchissant les 70 m en 2,453 secondes.

Dans les 20 premiers?

Serge Blouin espère maintenant faire le top 10 en vitesse et en distance, en plus de faire bonne figure au classement cumulatif, où il aimerait apparaître parmi les 20 premiers.   

Le pilote de 34 ans a été quelque peu freiné dans son élan au cours des derniers mois; il a dû se remettre d’une blessure à un tibia subie en décembre, qui lui a fait perdre de la mobilité à un pied. Sa préparation passe notamment par le conditionnement physique, à raison de 2h par jour. Il y va aussi d’une dizaine de sauts sur une base hebdomadaire. «Je travaille beaucoup ma précision. J’essaie de m’entraîner dans de mauvaises conditions, avec beaucoup de vent, pour essayer de tirer un certain avantage en cas de température moins clémente. Ça demeure très physique comme sport, il y a de nombreux impacts.» Il compte augmenter la cadence des sauts à une semaine de l’épreuve, avant de s’accorder quelques jours de repos complet, question «d’être prêt mentalement».