L’administration Hüsler lance l’idée d’une nouvelle école

ÉDUCATION. La Ville de Farnham n’a pas l’intention de rester inactive dans le dossier du redécoupage des secteurs scolaires. La municipalité y est allée de toute une série de propositions, hier soir à l’école JJB, lors d’une assemblée de consultation organisée par Val-des-Cerfs.

Le maire Josef Hüsler considère que le transfert de 215 élèves du secteur Farnham-Sainte-Sabine vers les écoles primaires de Bedford ou Notre-Dame-de-Stanbridge nuirait au bien-être et au développement des enfants, tout en augmentant les risques de décrochage scolaire.

«Je suis prêt à travailler avec vous et je suis certain que, tous ensemble, nous trouverons la bonne façon de régler le problème d’espace sans obliger les enfants à déménager», indique le maire de Farnham.

Ce dernier laisse également entendre que le déplacement d’une partie de la clientèle scolaire vers d’autres municipalités aurait un impact négatif sur l’implantation des jeunes familles sur le territoire de Farnham et pourrait même mettre en péril la réalisation de certains projets domiciliaires.

«Deux promoteurs résidentiels nous ont fait part de leurs réticences à investir au sud de la route 104 en raison d’une logistique qui désavantagera les jeunes familles si le projet de redécoupage des secteurs scolaires est adopté sans modification par le conseil des commissaires», précise le maire Hüsler.

Le premier magistrat de Farnham estime enfin que l’idée de renforcer les petites municipalités au détriment des villes plus populeuses, en leur retirant des élèves, va contre «le gros bon sens».

«Les jeunes de Farnham n’ont pas à payer pour la dévitalisation de d’autres municipalités», insiste-t-il.

Série de propositions

Même se elles estiment que Val-des-Cerfs a agi de façon «cavalière» en amorçant le processus de redécoupage des secteurs scolaires sans les consulter, les autorités municipales semblent disposées à passer l’éponge et à travailler de concert avec les administrateurs de la CSVDC. La municipalité va encore plus loin en soumettant aux commissaires une série de propositions destinées à alimenter leur réflexion.

«C’est beau de critiquer, mais il faut être capable d’amener des solutions», explique le maire Hüsler.

La Ville de Farnham demande dans un premier temps le statu quo pour une période de deux ou trois ans, histoire de laisser le temps aux différents acteurs du monde scolaire et municipal d’élaborer des solutions gagnantes pour l’ensemble des parties.

Selon la municipalité, la réalisation du projet de gymnase à l’école Saint-Romuald permettrait de libérer la grande salle communautaire de cet établissement et y rendrait possible l’aménagement de trois salles de cours. Le réaménagement du quatrième et dernier étage de cette même école rendrait également possible l’ajout de nouvelles classes. Il s’agit de la proposition la plus conservatrice…

Un autre scénario, beaucoup plus ambitieux, prévoit la construction d’une nouvelle école au-dessus du centre d’art de la rue Saint-André. Selon la Ville, la réalisation d’un tel projet permettrait d’ajouter de six à huit nouvelles classes et de maximiser l’utilisation des plateaux sportifs du secteur (aréna, surface de dek hockey, futurs terrains de tennis, parc Roch-Bourbonnais, etc.).

«La Ville de Farnham et le Fonds de développement Farnham-Rainville (FDFR) se sont réunis jeudi dernier et ont élaboré un audacieux projet qui permettrait de résoudre la problématique des surplus d’élèves pour les 20 prochaines années», affirme le maire Hüsler.

Ce dernier ajoute que le FDFR a la «capacité» de financer la CSVDC et serait disposé à supporter le projet pour une période de cinq ou dix ans.

«Si Val-des-Cerfs autorise la réalisation du projet, les élèves pourraient entrer en classe dès septembre 2016», poursuit le maire de Farnham.