La fièvre des casseroles touche Cowansville et Sutton (en vidéo)

La «symphonie des casseroles», qui symbolise l’opposition à la loi 78, a gagné les communautés de Cowansville et de Sutton au cours des derniers jours. Chaque soir, à 20h, plusieurs dizaines de citoyens se joignent à la fête et manifestent ainsi leur appui aux étudiants actuellement en grève.


 

À Cowansville, la «Place de l’horloge», située au coin des rues Principale et du Sud, sert de point de rencontre. Vendredi dernier, 53 personnes ont répondu à l’appel, grâce aux médias sociaux et par envois de courriels.


Marie-Hélène Cloutier, une des participantes, se montre agréablement surprise face à l’enthousiasme des citoyens.


«Quand on voit tous ces gens qui décident de prendre la rue pacifiquement, partout au Québec, on a envie de le faire nous aussi. Pour mon conjoint et moi, c’est principalement pour protester contre la loi 78, qui ne respecte pas nos droits fondamentaux, mais aussi en général contre le gouvernement Charest et l’ensemble de son œuvre», soutient-elle, ajoutant que le Plan Nord et la présumée collusion dans le monde de la construction font aussi partie des irritants.


Lors du passage de JournalLeGuide.com samedi dernier, à Sutton, environ 70 personnes ont participé à un défilé à travers la municipalité. Le point de départ était le stationnement de l’hôtel de ville. La manifestation, autorisée par la SQ de Brome-Missisquoi, s’est déroulée dans la bonne humeur.


«Depuis jeudi dernier, il y a du monde à chaque jour. Plusieurs nous saluent et se joignent au groupe tout au long du trajet. C’est un très beau mouvement de masse, qui symbolise la solidarité et la volonté du peuple de changer les choses, mais pacifiquement», résume l’organisatrice de Sutton en casseroles, Marie- Ève Pharand.


Une Suttonaise, Édith Fanny Morin, affirme que les «concerts de casseroles» atteignent déjà leur but.


«C’est une mobilisation sociale originale, qui prend de l’ampleur à travers le Québec. Je souhaite que le gouvernement Charest comprenne le message», clame-t-elle.


Marc-André Lacroix, de Cowansville, abonde dans le même sens.


«Plusieurs automobilistes klaxonnent pour nous appuyer. Je souhaite qu’il y ait du monde à chaque soir, car c’est vraiment le signe évident que bien des gens souhaitent des changements dans notre société», dit-il.

 

Quelques dizaines de personnes se sont réunies à Cowansville, à l’angle des rues du Sud et Principale.