La Maison Paul Holland Knowlton «protégée» par Lac-Brome

Alors que son avenir demeure incertain, la Maison Paul Holland Knowlton a été sauvée pour de bon du pic des démolisseurs. Ville de Lac-Brome souhaite cependant que la communauté se manifeste rapidement afin de sauvegarder convenablement cette résidence historique, actuellement sur le site du Club de golf de Knowlton.

 

La municipalité a déposé un avis de motion, en vertu de la Loi sur la protection des biens culturels, afin d’enrayer toute action visant à modifier ou détruire la maison érigée vers 1815.

 

Le maire Gilles Decelles est cependant bien clair : pas question que la Ville hérite seule de la responsabilité de protéger la maison qui aurait accueilli Paul Holland Knowlton, fondateur du village du même nom.

 

«Nous attendons toujours que des citoyens se manifestent en ce sens. Mais c’est évident que la Ville sera là pour épauler leurs efforts. Personnellement, je crois que ce serait une erreur d’éradiquer complètement une page d’histoire importante en démolissant la maison. Mais si la communauté ne s’intéresse pas à la résidence, on devra prendre une décision difficile. En attendant, on a en quelque sorte acheté un peu plus de temps», atteste le maire de Lac-Brome, qui souhaite régler le dossier dans les plus brefs délais.

 

Le conseiller municipal Jacques Lecours, responsable du volet culturel, fait confiance aux résidants de Lac-Brome. La Société d’histoire a d’ailleurs réitéré sa volonté de faire déménager la maison sur son site.

 

«Cette maison ne doit pas être démolie. Il faut cependant trouver un moyen de la sauver sans que ça soit un boulet pour nos contribuables», dit-il.

 

La directrice du Club de golf de Knowlton, Louise Côté, ne cache pas qu’elle favorise le déménagement de la Maison Paul Holland Knowlton. Les rénovations nécessaires à son maintien sont estimées à au moins 300 000 $.

 

«Si on ne fait pas partie de la solution, on fait partie du problème. Nous sommes prêts à verser 10 000 $ afin de contribuer au déménagement de la maison. Je suis assurée qu’on trouvera un moyen de régler le dossier. Nous avons d’ailleurs de bons contacts avec la municipalité», dit-elle.