Grogne à Potton

Quatre règlements d’emprunt totalisant plus d’un million de dollars et la hausse de taxes suscitent la grogne parmi les contribuables du Canton de Potton.

 

Par Dany Jacques

Un ancien candidat à la mairie à deux reprises, qui a siégé 12 ans au conseil municipal, Louis Veillon, pilote la résistance. Selon lui, la récente hausse de taxes a fait déborder le vase. «On vient de recevoir nos comptes de taxes et les élus arrivent avec d’énormes dépenses. On parle ici d’environ 600 000 $ pour le déneigement, 300 000 $ pour les bacs bruns et le compostage, 200 000 $ pour des immobilisations et 200 000 $ pour la revitalisation du village de Mansonville. Les temps sont durs et il faut que cela arrête», peste-t-il en invitant la population à signer les futurs registres en grand nombre.

 

Le maire Jacques Marcoux insiste sur le bien-fondé de ces règlements d’emprunt. «Mon objectif consiste à favoriser les meilleurs coûts possible», assure-t-il.

 

Il cite l’exemple du dossier du déneigement, qui a vu sa facture bondir d’environ 100 000 $ depuis 2008. M. Marcoux cherche également des coûts comparables aux municipalités voisines qui paient une moyenne de 3017 $ du kilomètre. Bolton-Est, par exemple, paie 2745 $ du kilomètre.

 

Actuellement, il en coûte 3550 $ du kilomètre à Potton. Selon M. Marcoux, la facture est estimée à 3800 $ pour l’an prochain.

 

Différents scénarios avaient été évalués, dont l’achat d’équipements (deux camions, pelle mécanique et fardier) pour faire déneiger 50 km de route par les employés municipaux. Cette option ferait abaisser la facture à 3135 $ du kilomètre.

 

Les élus n’ont cependant pas adopté cette option lors de la séance du 17 février dernier, en raison de l’opposition soulevée par les contribuables. Les économies estimées seront également réévaluées à l’externe.

 

Selon M. Marcoux, la Municipalité procédera tout de même aux appels d’offres pour le déneigement des futures années pour l’ensemble de son réseau. «Une nouvelle structure d’appels d’offres devrait permettre une plus grande concurrence qui, espérons-le, nous amènera à profiter de meilleurs prix. De plus, nous ne sommes pas obligés d’accepter les offres présentées si on considère que les prix sont trop élevés. D’autres scénarios seront alors analysés», explique-t-il.