Prise d’otage à la prison: la femme agressée sexuellement

L’employée du pénitencier de Cowansville qui a été séquestrée pendant neuf heures, la semaine dernière, a été agressée sexuellement par son ravisseur.

 

Si certaines rumeurs laissent croire que la dame a été battue puis violée, une source bien informée au dossier précise que des attouchements sexuels ont eu lieu, sans pour autant parler d’une relation sexuelle complète. Pour sa part, le porte-parole du Service correctionnel Canada (SCC), Serge Abergel confirme «qu’il y a eu une agression sexuelle.»

 

Le geste aurait été posé avant la séquestration puisque les négociateurs spécialisés du SCC ont eu un contact visuel, grâce à la présence d’une petite fenêtre, et un contact verbal avec le détenu durant les neuf heures qu’a duré la prise d’otage.

 

«L’enquête n’étant pas terminée, nous préférons attendre avant de commenter. Nous ne voulons pas affecter l’enquête, ni les charges qui seront déposées contre le détenu», poursuit M. Abergel.

 

Si les exigences et revendications du détenu n’ont pas été précisées, le SCC n’a pas l’impression que les exigences du preneur d’otage sont reliées à l’agression.

 

Pas blessée?
À la fin de la séquestration, le 13 décembre dernier, le SCC affirmait que ni la victime, ni le détenu n’avait été blessé. «Lorsque la prise d’otage a pris fin, rien ne nous laissait croire qu’il y ait eu des violences physiques contre l’employée. Ce n’est que par la suite qu’elle a expliqué avoir subi une agression physique», explique le porte-parole du SCC.

 

Deux programmes d’aide ont été mis à la disposition de la victime et de sa famille soit le Programme d’aide aux employés et le Programme de gestion du stress après un incident critique. Selon les plus récentes informations disponibles, la dame est toujours en arrêt de travail.

 

Sécurité maximale
Le détenu de 42 ans, Martin Benjamin, a pour sa part été transféré dans un établissement à sécurité maximale. «Il est encadré de façon très étroite», précise Serge Abergel.

 

Martin Benjamin purge une peine d’emprisonnement pour meurtre au second degré commis en décembre 1987. Depuis, il a entre autres été condamné pour enlèvement, tentative de meurtre, pour port d’arme dans un dessein dangereux, séquestration et introduction par effraction.