Mairie: lutte à trois à Farnham?

Deux citoyens de Farnham convoitent le poste du maire Josef Hüsler et lui feront la lutte lors des élections municipales du 3 novembre a appris en primeur lAvenirEtDesRivieres.com.

À 67 ans, le maire Hüsler n’a rien perdu de son intérêt pour la politique et entend solliciter un nouveau mandat.

Ce dernier a siégé à l’hôtel de ville de Rainville pendant 16 ans, avant d’être élu maire de la nouvelle municipalité issue de la fusion de Farnham et Rainville en 2000.

M. Hüsler soutient que la gestion des affaires municipales est un travail d’équipe et que le conseil en place a fait du bon travail. Rénovation urbaine, enfouissement des fils, réfection de l’aréna, relocalisation des tennis, rénovation de la piscine Saint-Bruno, construction du marché public, relocalisation du garage municipal, réfection de la rue Saint-Paul, aménagement du parc Conrad-Blain, mise en place d’un site pour la neige usée, achat d’un camion-échelle, revente de la terre Blanchard, mise en place d’un programme de crédit de taxes, élaboration de politiques familiale et des aînés, création du carrefour culturel, la liste des réalisations du conseil est longue. «Le projet de la route de contournement a mis du temps à se réaliser, mais c’est maintenant chose faite», ajoute-t-il.

Le maire Farnham laisse entendre que beaucoup de travail reste encore à faire et souhaite demeurer en poste pour concrétiser divers projets comme la modernisation du centre de la nature, la construction d’un gymnase à l’école Saint-Romuald, l’aménagement d’un tunnel sous la route 104, la mise en place d’un carrefour giratoire (104 et Jacques-Cartier) et l’implantation d’un train de banlieue.

Micheline Gauthier plonge

Micheline Gauthier, une résidente du chemin Gladu, a décidé de tenter sa chance à la mairie. Cette mère de trois enfants agira également à titre de leader du Parti démocratique de Farnham, une nouvelle formation politique en voie d’accréditation. «Dans un monde idéal, notre formation devrait compter un nombre égal de candidats des deux sexes», affirme celle qui habite Farnham depuis 15 ans.

Mme Gauthier en est à sa première expérience sur la scène politique, mais prend soin de rappeler que son ex-conjoint a été directeur des travaux publics à Baie Comeau, Candiac et Laprairie.

Cette infirmière de formation et gestionnaire de carrière a notamment été coordonnatrice en soins infirmiers au centre hospitalier de Baie-Comeau, puis conseillère clinique en déficience intellectuelle au centre de réadaptation Le Renfort  de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Le Parti démocratique de Farnham axera sa campagne électorale sur la communication et la transparence. «Les avis publics de la municipalité publiés dans les journaux sont illisibles et incompréhensibles pour la très grande majorité des citoyens. Il serait également intéressant que les citoyens puissent communiquer directement avec le maire via Internet», estime la leader du groupe.

Mme Gauthier verrait par ailleurs d’un bon œil l’implantation d’une piscine intérieure à Farnham en partenariat avec les municipalités voisines, la rénovation du centre d’art et sa transformation en salle de spectacle.

Joseph Courdi en réflexion

Joseph Courdi songe à un retour sur la scène politique et démontre un intérêt particulier pour la mairie.

Cet Égyptien d’origine, qui a épousé une Farnhamienne en 1976 et fait la navette Montréal-Farnham pendant plusieurs décennies, a notamment siégé au conseil municipal de Farnham de 1991 à 2000.

Ce spécialiste en import-export a mis sur pied sa propre entreprise en 1996 avec l’aide de deux partenaires d’affaires. Son départ pour la retraite, en octobre prochain, lui donnera tout le temps nécessaire pour s’occuper des affaires de la municipalité.

L’homme de 67 ans estime qu’il faut «vendre» Farnham comme une ville dortoir avec une belle brochette de services et d’activités de loisir. «Je ne vois pas Farnham comme une ville industrielle. De nos jours, les entreprises me s’établissent pas ici, mais en Asie», explique-t-il.

M. Courdi soutient que Farnham offre des loisirs très structurés et qu’il y en a pour tout le monde. Il verrait cependant d’un bon œil l’implantation d’une piscine intérieure dans les limites de sa ville d’adoption. «Si Saint-Césaire a sa piscine, pourquoi pas Farnham? Ça pourrait contribuer à attirer de nouvelles familles», croit-il.

Joseph Courdi croit par ailleurs que «la lourdeur de la dette municipale risque d’handicaper les contribuables» pour plusieurs années et  soutient que les revenus générés par le boom de la construction sont souvent «mangés» par l’ajout de nouveaux services.

Le Farnhamien d’adoption se dit également favorable à l’ajout de questions référendaires sur les bulletins de vote pour prendre le pouls de la population.