Yves Lévesque marche dans les traces de son grand-père

À 51 ans et au terme d’une carrière bien remplie, l’homme d’affaires Yves Lévesque s’amène sur la scène politique municipale, comme l’avait fait avant lui son grand-père, JO Lévesque, ancien maire de Bedford.

L’ex-président directeur général du groupe RONA Lévesque signale que l’administration de l’entreprise prenait jadis tout son temps. Les choses ont bien changé, dit-il, depuis la vente des actifs de l’entreprise à la compagnie-mère en 2012.

«La gestion de cinq magasins et de 250 employés était très accaparante et me laissait peu de temps libre. Comme je me dévouais à 100 %, je n’aurais pas pu trouver le temps nécessaire pour faire une bonne job à l’hôtel de ville», explique M. Lévesque.

Ce dernier reconnait également qu’il y a des risques à mêler les affaires et la politique, car on peut se mettre à dos certains clients.

Implication communautaire

Yves Lévesque soutient qu’il a toujours eu à cœur les intérêts de Bedford et de sa population. Son implication au sein de l’Association du hockey mineur, du comité organisateur du tournoi provincial bantam et de la brigade des pompiers volontaires en témoigne. Sa présence sur le conseil d’administration de la Fondation Lévesque-Craighead, depuis 2012, en est un autre exemple.

«J’ai bâti la salle de quilles des Frontières, il y a 20 ans, avec quatre autres actionnaires. J’ai racheté les mêmes installations, avec un autre groupe, en juillet dernier. Il m’apparait important que les Bedfordois aient accès à des facilités sportives et récréatives», explique-t-il.

Le candidat à la mairie connaît bien les élus en place, avec lesquels il a lié des liens d’amitié en jouant au hockey ou en s’impliquant au sein de la Société d’agriculture de Missisquoi.

«Par souci de transparence, j’ai fait part de ma candidature au maire Dubois bien avant le lancement de la campagne électorale», précise-t-il.

Place à l’amélioration

Yves Lévesque veut proposer «une vision claire» afin de permettre à «sa» municipalité de faire un bond en avant.

«Les autorités municipales doivent s’assurer que leur vision du futur est connue et partagée de tous, tout en jouant un rôle d’animateur économique et de facilitateur auprès des entrepreneurs. Elles doivent soutenir les entreprises en démarrage et s’assurer que les entreprises existantes reçoivent toute l’attention nécessaire pour s’assurer qu’elles poursuivent leur activités à Bedford», affirme-t-il.

Le candidat estime par ailleurs que Bedford a «une belle histoire et un beau cachet patrimonial», mais déplore la présence de locaux vides au centre-ville. Il souhaite tout mettre en œuvre pour sensibiliser les citoyens à l’importance du commerce local.

Conscient que le développement résidentiel tire de la patte à Bedford depuis quelques années, Yves Lévesque aimerait relancer ce secteur d’activité.

«Les causes sont difficiles à saisir, mais le montant élevé des taxes semble être en cause. Je compte solliciter la collaboration des élus afin de mener une étude comparative sur la taxation municipale et  revoir/ publiciser un programme incitatif pour les acheteurs d’une maison neuve», précise-t-il.

M. Lévesque croit également que l’administration d’une ville doit se faire dans le respect des citoyens et en toute transparence. «Pourquoi ne pas bonifier le site Internet de la municipalité, en incluant dans le compte-rendu des assemblées le détail de chacun des chèques émis par la Ville?»

Il insiste par ailleurs sur l’importance de resserrer les liens avec le Canton de Bedford et les autres municipalités voisines.

«C’est facile de critiquer quand on n’est pas dans les chaussures des élus. En m’impliquant, j’aurai un meilleur portrait de la situation et je pourrai tenter de trouver des solutions concrètes aux problèmes de ma ville», poursuit le principal intéressé.