Un concours pour aider la SPA des Cantons

Espérant pouvoir posséder sa propre salle de chirurgie et ainsi pouvoir mettre en branle son programme de stérilisation féline, la Société protectrice des animaux (SPA) des Cantons s’est inscrite au concours Fonds Communautaires AVIVA dans l’espoir de remporter une substantielle somme d’argent.  

La surpopulation féline est problématique, dit Carl Girard, directeur de la SPA des Cantons. «On croyait que c’était les chiens le problème, alors on a focussé là-dessus, mais l’adoption va bien. Les chats errants, c’est un réel problème. On peut recevoir 10 à 15 chats par jour à la SPA. En plus, même s’il en arrive 5 à 6 fois plus par jour que les chiens, ils ne se font pas adopter», indique-t-il. D’après une affiche publiée sur la page Facebook de l’organisme, un couple de chats non stérilisés peut engendrer 20 736 chats en quatre ans. «Une chatte peut avoir deux à trois portées par année», précise-t-il.

Idéalement, la SPA souhaiterait mettre en place une clinique de stérilisation à même ses locaux de la rue Rivière à Cowansville afin de donner le coup d’envoi à son programme de stérilisation. L’organisme croit à la méthode «capturer-stériliser-relâcher». Il s’agirait d’un outil pour freiner cette reproduction de masse. «Le but, c’est de ne pas nuire aux vétérinaires du coin. On ne serait pas en compétition avec eux, on serait axé sur les animaux errants», précise Carl Girard. Ce dernier souhaiterait même mettre à contribution les médecins vétérinaires de la région dans son projet. «On aimerait s’asseoir avec eux pour voir comment on pourrait mettre en place notre projet sans nuire à leur clientèle», ajoute le directeur de la SPA. «Le but, ce n’est pas de nuire, c’est de faire une différence pour les chats errants», répète-t-il.

Or, pour mettre en branle ce projet de stérilisation, la SPA a besoin d’argent, beaucoup d’argent. «La salle de chirurgie doit répondre aux exigences de l’OMVQ (Ordre des médecins vétérinaires du Québec). Sans ce concours, on n’aurait jamais les moyens de le faire», dit M. Girard. Ce dernier évalue la mise en place de ce projet à environ 100 000$. «Les exigences sont très grosses. Ce n’est pas pour rien que les vétérinaires chargent chers», lance-t-il.

Le concours

Après avoir reçu l’information d’une admiratrice de la page Facebook de la SPA des Cantons, Brigitte Charpentier, qui siège sur le conseil d’administration de l’organisme, a décidé d’inscrire la SPA au concours Fonds communautaire Aviva. Jusqu’au 25 novembre, les internautes sont invités à voter une fois par jour pour le projet qu’ils souhaitent encourager. «On visait avoir 3 000 votes, mais au rythme où ça va, je pense qu’on va le dépasser», indique Mme Charpentier.

En fin de journée, vendredi, la SPA avait récolté 1 593 votes, ce qui la plaçait au 15e rang de sa catégorie. «Pour accéder à la demi-finale, nous devons nous trouver parmi les dix meilleurs. Notre but, c’est d’être dans les dix premiers», ajoute Brigitte Charpentier.

La SPA peut aussi compter sur l’appui de six courtiers d’assurance de la région. «Il y a un prix remis parmi les organismes qui sont appuyés par au moins un courtier», soutient-elle. La troisième ronde de votes se termine le 25 novembre. Les demi-finalistes seront annoncés le 28 novembre. Au final, le Fonds communautaire Aviva distribuera la somme de 1 000 000$ dans la communauté.

«Si on n’a pas cet argent, on va continuer de fantasmer et on va continuer à se battre comme on le fait là», conclut Carl Girard.

Pour encourager la SPA des Cantons, il suffit de suivre ce lien : https://www.fondscommunautaireaviva.org/ideas/acf19111