La Société d’histoire des Quatre lieux s’intéresse aux Filles du Roy

HISTOIRE –  Quelque 800 Filles du Roy sont venues peupler la Nouvelle-France, entre 1663 et 1673, à l’époque où la colonie comptait six hommes pour une femme. Qui étaient ces filles et pourquoi les appelait-on ainsi?

Cécile Choinière dressera un portrait de ces femmes qui apparaissent dans la majorité des tableaux d’ascendance des Québécois de souche française, le mardi 24 février, dans le cadre des conférences de la Société d’histoire et de généalogie des Quatre lieux. La rencontre a lieu à l’hôtel de ville de Saint-Césaire et débute à 19h30.

Selon le Répertoire du patrimoine culturel du Québec, ces femmes, âgées entre 16 et 40 ans, ont accepté de venir s’établir dans les colonies d’Amérique du Nord à l’invitation de Louis XIV, Roy de France, pour s’y marier, y fonder un foyer et établir une famille pour coloniser le territoire. Elles ont largement contribué à faire doubler la population de la Nouvelle-France entre 1666 et 1672.

Le monarque a non seulement assuré leur traversée à ses frais, mais s’est également engagé à les vêtir et, pour certaines, les munir d’une dot d’au moins 50 livres afin de faciliter leur union.

Si quelques jeunes femmes issues de la bourgeoisie et de la petite noblesse comptent parmi les Filles du Roy, la plupart d’entre elles proviennent de milieux défavorisés (orphelinats, couvents et institutions de charité).

Selon l’auteure Hélène-Andrée Bizier, les Filles du Roy ont conclu des contrats de mariage avec les hommes déjà établis en Amérique, puis se sont mariées dans les jours ou les semaines suivant la signature du contrat.

En raison de leurs origines modestes, les Filles du Roy ont souvent été présentées à tort comme des femmes de mauvaise vie. Un organisme sans but lucratif, la Société d’histoire des Filles du Roy, a été fondé en août 2010 dans le but de les faire mieux connaître tout en oeuvrant à leur réhabilitation dans l’opinion publique.