L’équipe économique du PLQ s’amène à Dunham

POLITIQUE. Les ténors de l’équipe économique du Parti libéral du Québec (PLQ) ont fait l’éloge des entrepreneurs québécois, lundi au vignoble de L’Orpailleur, en présence d’une centaine de membres de la communauté d’affaires.

Le chef libéral et ses collègues Carlos Leitao, Dominique Anglade, Kathleen Weil et Stéphane Billette ont pris la parole à tour de rôle dans le cadre d’une présentation sous forme de questions-réponses huilée au quart de tour. Les entrepreneurs vedettes Danièle Henkel et Alexandre Taillefer se sont également prêtés au jeu.

Philippe Couillard estime que la relance économique et la création d’emploi constituent les plus belles réalisations de son administration et soutient que cette réussite n’aurait pas été possible sans les efforts déployés au début du dernier mandat pour redresser les finances publiques.

Le ministre des Finances du gouvernement sortant, Carlos Leitao, abonde dans le même sens en affirmant que l’atteinte de l’équilibre budgétaire a rétabli la confiance, stimulé les investissements et contribué à la création d’emploi.

Acteurs économiques

Philippe Couillard est également d’avis que le développement économique du Québec passe plus que jamais par l’innovation, l’exportation et une classe entrepreneuriale en santé.

«Il faut valoriser la réussite des entrepreneurs d’ici et admirer le cheminement de ces hommes et de ces femmes qui créent la richesse en faisant preuve d’audace et de créativité», insiste le chef libéral.

L’homme d’affaires Alexandre Taillefer va même jusqu’à dire que les entrepreneurs constituent «la ressource naturelle» la plus importante du Québec.

«Ça prenait des visionnaires pour planter des vignes à Dunham au début des années 80», affirme-t-il, en faisant référence à Charles-Henri de Coussergues et aux autres vignerons de la première heure.

Le ministre Billette croit par ailleurs que le gouvernement doit encourager toute initiative qui peut «donner le goût» aux jeunes Québécois de devenir entrepreneurs. Ce dernier croit également à l’importance d’une bonne collaboration entre les entreprises d’un même secteur d’activité. À titre d’exemple, les vignerons de Brome-Missisquoi n’ont pas intérêt à se percevoir comme des concurrents, mais bien comme des partenaires.

Pénurie de main-d’oeuvre

Même si le Québec est la championne canadienne de la création d’emploi et la province où l’indice de confiance des entrepreneurs est le plus élevé, le monde des affaires traverse néanmoins une période d’incertitude liée à la pénurie de main-d’œuvre.

La ministre Anglade rappelle que le manque de travailleurs dans certains secteurs d’activité constitue un frein au développement économique du Québec.

«Certaines entreprises doivent refuser des contrats faute de main-d’oeuvre et pourraient même être tentées d’aller voir ailleurs dans l’espoir de trouver un bassin de travailleurs plus important», explique-t-elle.

L’entrepreneure Danièle Kenkel ajoute que 38 000 entreprises québécoises pourraient être appelées à fermer leurs portes au cours des prochaines années faute de main-d’oeuvre ou de relève.

«Il faut faire quelque chose ensemble. Acheter localement par exemple, pour créer de l’emploi», plaide-t-elle.

Le ministre Leitao perçoit l’arrivée des immigrants comme une source de main-d’oeuvre non négligeable.

«Quoi qu’en disent certains de nos adversaires, l’immigration au Québec, ça marche!», affirme-t-il.

Sa collègue Kathleen Weil signale que la rétention de la main-d’oeuvre d’ici et d’ailleurs est un autre défi auquel sont confrontés les entreprises du Québec. «On perd un bon nombre de nos hauts diplômés anglophones», ajoute-t-elle, à titre d’exemple.