Les décideurs invitent les politiciens à passer de la parole aux actes

POLITIQUE. À quelques jours des élections provinciales, L’Avenir & Des Rivières a cherché à connaître les attentes des décideurs de Brome-Missisquoi à l’endroit des politiciens et à vérifier si la campagne électorale avait répondu à ces attentes.

Le directeur de la Maison des jeunes de Farnham et ancien président de la Corporation de développement communautaire de Brome-Missisquoi, Jean-François Pomerleau, rappelle que l’on n’a pas entendu un mot au sujet du milieu communautaire lors du dernier débat des chefs… et trouve cela déplorable !

«Les partis ont de belles intentions et se disent prêts à appuyer les organismes, mais on se demande toujours si ça va se traduire par des gestes concrets après les élections. On a entendu tellement de promesses au fil des ans que ça commence à être difficile d’y croire», indique-t-il.

Ce dernier explique que le financement des organismes communautaires arrive au compte-gouttes, le plus souvent par simple indexation.  «Il n’y a pas de nouveaux montants pour renforcer les ressources existantes», insiste-t-il.

M. Pomerleau ajoute que le réseau des maisons de jeunes est fragile et qu’il devient urgent «de donner un coup de barre» pour garantir le maintien des services.

«La longue absence du député Pierre Paradis ne nous a pas aidés», poursuit-il.

Agriculture

Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Brome-Missisquoi, Réjean Racine, n’est guère plus impressionné par les politiciens.

«Les partis reconnaissent qu’il faut rénover le programme de crédit de taxes foncières pour les agriculteurs, que ce système de compensation a toujours sa place, mais ils refusent de s’engager et restent flous quant à la provenance de l’argent. Les candidats proposent tout au plus de tenir des consultations», indique-t-il.

Ce dernier ajoute que les formations politiques disent vouloir supporter l’agriculture, mettre en place des programmes de soutien pour les producteurs, mais fournissent très peu de précisions sur la façon de faire les choses.

«Nous avons eu droit à de belles paroles au cours des dernières semaines, mais on peut se demander ce que le parti élu fera réellement une fois au pouvoir. Les politiciens prennent soin de ne pas entrer dans les détails, de sorte qu’on s’y perd un peu», insiste-t-il.

Sur un ton plus positif, M. Racine se dit heureux de l’appui des politiciens du Québec au système de gestion de l’offre. Il fait cependant remarquer que c’est au niveau du fédéral que tout se décide.

«L’appui unanime des principaux partis provinciaux est le résultat d’un travail de longue haleine et indique que le monde agricole a bien fait ses devoirs dans ce dossier», explique-t-il.