La candidate péquiste Andréanne Larouche sous le choc

POLITIQUE. Défaite du chef, perte de 18 députés à l’échelle nationale, baisse des appuis dans Brome-Missisquoi, la candidate du Parti québécois, Andréanne Larouche, n’avait rien vu venir.

Mme Larouche avait pourtant commencé sa campagne électorale bien avant la plupart de ses adversaires et connaissait sans doute les dossiers de la circonscription comme aucun autre candidat en raison de son implication des dernières années dans le milieu communautaire. Ça n’aura pas été suffisant pour lui permettre de l’emporter.

«Sur le terrain, les gens m’ont dit que j’avais fait la plus belle campagne et que j’étais la mieux préparée pour représenter les électeurs de Brome-Missisquoi à l’Assemblée nationale. Ça ne s’est malheureusement pas traduit par des votes», signale la candidate du PQ.

Cette dernière a récolté 4 436 voix, soit 10,7 % des suffrages exprimés. Il s’agit de la pire performance du PQ dans cette circonscription depuis une quinzaine d’années (8 281 en 2014, 10 670 en 2012, 8 325 en 2008, 7238 en 2007, 8 093 en 2003).

«C’est à croire que les électeurs étaient tannés de l’absence du député Paradis et ont décidé de tous voter du même bord pour être certains de déloger les Libéraux», affirme-t-elle.

Difficile à expliquer

Andréanne Larouche estime qu’il est trop tôt pour chercher des explications ou dresser un post mortem de l’élection.

«Notre parti avait pourtant le cadre budgétaire le plus réaliste, la reconnaissance des groupes environnementaux. Notre chef s’était également démarqué en invitant les autres formations politiques à mettre la partisanerie de côté pour appuyer les agriculteurs dans le dossier de la gestion de l’offre. Il est trop tôt pour lui jeter la pierre», insiste-t-elle.

Malgré une déception bien légitime, la candidate laisse entendre que la campagne électorale a également eu ses bons côtés.

«L’augmentation du nombre de femmes – nous étions cinq candidates dans Brome-Missisquoi  – nous permet de croire qu’il est possible de faire de la politique autrement et de mettre de côté les promesses irréalisables ou les attaques gratuites», ajoute-t-elle.