Plastiques agricoles: la MRC de Brome-Missisquoi en réflexion

ENVIRONNEMENT.  Brome-Missisquoi a pris du retard par rapport aux MRC voisines en ce qui concerne la valorisation des plastiques agricoles, mais elle songe maintenant à rattraper le temps perdu.

Répondant à l’invitation des municipalités de Brigham, Sainte-Sabine et Farnham, le conseil des maires de Brome-Missisquoi a récemment demandé au comité de gestion des matières résiduelles de se pencher sur la question.

Selon le directeur général de la MRC de Brome-Missisquoi, Robert Desmarais, les maires voient l’intérêt de recycler ou de valoriser les plastiques agricoles au lieu de les enfouir. Ils veulent cependant savoir de quelle façon et à quels coûts la MRC pourrait organiser une collecte régionale avant de donner le feu vert à une telle opération.

«La première étape consisterait à dresser l’inventaire des fermes utilisant des plastiques agricoles», précise M. Desmarais.

Surplus de plastique

Steven Neil, maire de Brigham et producteur agricole, soutient que l’implantation d’une collecte des plastiques agricoles répondrait à un véritable besoin.

«Notre municipalité va réduire, à court terme, la fréquence des collectes d’ordures ménagères. Cette décision va affecter les producteurs agricoles qui risquent de se retrouver avec des surplus de plastiques agricoles dont ils ne sauront que faire», explique-t-il.

La ferme de M. Neil, qui compte 75 animaux, produit l’équivalent de trois bacs de 360 litres de plastiques agricoles (<@Ri>strech film<@$p>) aux deux semaines. Lors de l’entrée en vigueur du nouveau calendrier de la collecte des ordures ménagères – ramassage au mois plutôt qu’aux deux semaines – son entreprise fera face à une nouvelle problématique.

«Le plastique, ce n’est pas pesant, mais c’est encombrant, car difficile à compacter», signale le principal intéressé.

Types d’emballage

M. Neil rappelle que l’enrobage des balles de foin en format individuel à l’aide de plastique blanc (<@Ri>strech film<@$p>) pose aujourd’hui problème. «Les plastiques agricoles blancs ne sont plus recyclés, faute de marché, depuis le resserrement des exigences des importateurs asiatiques. On pourrait cependant les valoriser au lieu de les enfouir», indique-t-il.

Ce dernier ajoute que la situation est différente pour les sacs de plastique de huit à dix pieds de diamètre servant à recouvrir le maïs et le foin entreposés dans les silos fosses. Il en va de même pour les gros tubes de plastique épais de plusieurs centaines de pieds de longueur dans lesquels on dispose du maïs et du foin compacté à l’aide d’un appareil spécialisé (<@Ri>Ag-Bag<@$p>). Ces deux types de matériaux sont toujours recyclables et continuent de trouver preneur.