Farnham: la retraite dans six mois pour Michel Phaneuf

MUNICIPAL. Le directeur du service des travaux publics de la Ville de Farnham, Michel Phaneuf, tirera sa révérence à la fin décembre. Petit retour en arrière sur une carrière de 41 ans au sein de la même organisation.

«À 59 ans, j’aime encore mon travail, mais je veux aussi profiter de la vie:  jouer au golf, voyager au Québec et à l’étranger, passer du bon temps avec mon épouse qui doit prendre sa retraite à la fin de l’année en cours», indique le principal intéressé.

Coupe de la pelouse, entretien de la glace, collecte des ordures, travail de journalier, M. Phaneuf a gravi les échelons un à un avant d’assumer les commandes de la voirie municipale. En décembre 1999, il était nommé directeur adjoint, puis à l’automne 2003, il prenait la relève du directeur Daniel Surprenant.

«Curieux de nature, je me suis mis en tête d’aller chercher une attestation en génie civil au Collège Ahuntsic. J’ai voyagé Farnham-Montréal pendant quatre ans à raison d’un soir par semaine pour compléter ce programme d’études, mais ça en a valu le coup», précise le diplômé de 1999.

Bien s’équiper

Au cours des quatre dernières décennies, Michel Phaneuf a appris à côtoyer les élus municipaux, à titre de représentant syndical d’abord, puis comme employé cadre. Il a par ailleurs travaillé sous les ordres de cinq maires.

«À Farnham, il y a un bel esprit de collaboration entre les employés, les cadres et les élus. Tout le monde travaille dans la même direction et ça permet de faire avancer les choses. Ce n’est pas difficile de se présenter au travail le matin dans de telles conditions», signale le directeur de la voirie.

Ce dernier a vécu beaucoup de changements au cours des 40 dernières années, mais ne s’en est jamais plaint.

«Quand j’ai commencé, ce sont les employés municipaux qui procédaient à la mise en place des infrastructures souterraines. Ce travail est maintenant confié à des entreprises spécialisées et la facture est assumée par les développeurs», indique-t-il, à titre d’exemple.

La flotte de véhicules de Farnham s’est également bonifiée au fil des ans.

«Il y a dix ans, souligne-t-il, nous avions une flotte très vieillissante, mais on s’est donné un calendrier de remplacement qui a permis de rajeunir nos équipements de façon appréciable. Les membres du conseil sont conscients de nos besoins et donnent suite à nos demandes autant que faire se peut.»

La voirie municipale compte aujourd’hui 128 véhicules et équipements de toutes sortes: douze camions de 4500 kilos et plus, trois camions à ordure, deux balais mécaniques, une resurfaceuse et huit camionnettes. Plusieurs dizaines de tracteurs, charrues, souffleuses, niveleuses et un rouleau à asphalte complètent la liste.

«La loi 430 nous oblige à procéder à une inspection visuelle des camions de 4500 kilos et plus chaque matin. Une entreprise privée réalise par ailleurs une inspection plus détaillée de ce même type de camion deux fois l’an», poursuit M. Phaneuf.

Travail d’équipe

Le service des travaux publics a du pain sur la planche à longueur d’année.

L’équipe de Michel Phaneuf s’occupe du déneigement des rues, trottoirs, stationnements et du chargement de la neige dans le secteur urbain alors que le rural est confié à l’entreprise privée.

La voirie voit également à l’entretien des édifices publics, des parcs et espaces verts, du réseau routier et des véhicules moteurs de la Municipalité (y compris les sept camions du service de sécurité incendie).

«Nous nous occupons nous-mêmes de la collecte des ordures ménagères, des matières recyclables et des matières organiques. Nos camions de collecte sont sur la route quatre jours par semaine, la cinquième journée étant consacrée à l’entretien et au nettoyage des véhicules», résume le directeur.

Pour suffire à la tâche, Farnham a recours aux services d’une vingtaine d’employés (16 journaliers et opérateurs, deux employés temporaires pour les vacances, trois mécaniciens, un concierge, une horticultrice à temps plein et une autre à temps partiel, deux ou trois étudiants durant l’été).

Toujours à l’affût des dernières nouveautés, les élus municipaux et la direction de la voirie envisagent notamment le remplacement des camionnettes à essence par des véhicules électriques et de certains petits équipements à gaz (tondeuse, débroussailleuse, souffleur, scie à chaîne, etc.) par des outils à pile rechargeable.