Leylah Annie Fernandez s’inspire de ses idoles pour performer

TENNIS. Pour se démarquer de ses adversaires, Leylah Annie Fernandez s’inspire de trois visages bien connus du tennis: Roger Federer, Justine Henin et Novak Djokovic. Cela semble bien fonctionner puisque la Québécoise connaît beaucoup de succès dernièrement. Les amateurs ont ailleurs pu voir toute l’ampleur de son talent lors du dernier Challenger de Granby.

À peine âgée de 16 ans, Leylah Annie Fernandez a suscité l’intérêt de bien des gens à Granby. Il n’était pas rare de la voir signer des autographes ou de prendre des photos avec ses partisans. Si certains athlètes peuvent avoir de la difficulté à gérer cette ascension rapide, ce n’est pas le cas pour la jeune Québécoise.

«Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de pression, a-t-elle expliqué après sa victoire mercredi dernier contre Petra Januskova. Depuis que je suis très jeune, mon père, qui est mon coach, me dit que la pression va être mon meilleur ami. Il faut juste l’accepter, s’amuser sur le terrain et bien jouer.»

Fernandez apprécie le grand intérêt que les adeptes de tennis lui illustrent. C’est pourquoi chaque fois qu’elle compétitionne, elle aime donner un spectacle aux amateurs. C’est d’ailleurs ce qu’elle a fait lors du dernier Challenger de Granby, où elle s’est inclinée en finale contre Lizette Cabrera.

«Je suis contente de pouvoir montrer mon tennis, a souligné la principale intéressée. Mentalement, je pense que je suis plus forte que l’année d’avant. Chaque défaite et chaque victoire sont un apprentissage pour moi. Je prends les défaites comme une leçon pour les prochains matchs et je pense que je le fais bien cette année.»

Même si elle doit maintenant affronter des joueuses plus expérimentées, Leylah Annie Fernandez affirme que sa préparation ne change pas pour autant.

«La routine va toujours être la même, a-t-elle fait remarquer. On ne va pas changer ce qui marche. Je pense que ça intimide mes adversaires et ça m’aide à trouver le rythme. Bien sûr que le niveau est différent que le junior; les balles vont plus rapidement et elles reviennent un peu plus. Il y a toujours une balle de plus que je dois frapper, mais je suis prête pour un long match et je suis prête à me battre tout le temps.»

Une sensation inexplicable

Bien qu’elle apprécie autant le soccer que le tennis, Leylah Annie Fernandez a décidé il y a quelques années d’arrêter son choix sur la deuxième option puisqu’elle lui procure une sensation difficile à expliquer.

«Le tennis me donne une sensation quand je frappe la balle ou que je suis sur le terrain que je ne n’ai pas au soccer, a-t-elle lancé. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais c’est juste comme une sensation que j’ai sentie très jeune. J’aime bien regarder le soccer et jouer quelquefois, mais le tennis, ça va être pour toujours.»

Leylah Annie Fernandez est consciente qu’elle doit encore tout améliorer dans son jeu. C’est pourquoi elle pige chez les forces de ses idoles Roger Federer, Novak Djokovic et Justine Henin pour se démarquer de ses adversaires.

«Ils ont des personnalités très différentes, mais aussi très similaires, a-t-elle commenté. On voit ces petites différences et j’essaie de les mettre dans mon jeu pour avoir cette variété que peu de joueuses ont.»

La jeune sensation de tennis aime mettre de la pression sur ses adversaires quand elle se trouve sur le terrain. Même si elle a joué récemment beaucoup de match en peu de temps, elle se sent bien physiquement et mentalement.

«Je me sens très bien, je me sens en forme, a-t-elle noté. Il n’y a pas de blessures. Je ne suis pas fatiguée. C’est grâce à toutes les sessions physiques que je fais. Je passe beaucoup de temps dehors en train de courir et de faire de l’endurance. Alors, on est prêt pour ces longues semaines.»

Fernandez a apprécié son passage à Granby. Cette année, elle aimerait bien se retrouver dans les qualifications du US Open chez les femmes pour par la suite se tailler une place l’année prochaine à Rolland-Garros et Wimbeldon.