Le PDG du Challenger de Granby pense déjà au 25e anniversaire

ÉVÉNEMENT. Le Challenger Banque Nationale de Granby vient à peine de se terminer, et déjà, des discussions et des idées ont été lancées en vue de la 25e édition. Impliqué depuis facilement une vingtaine d’années, le président-directeur général de l’événement, Alain Faucher, pourrait passer le flambeau après cet anniversaire spécial. Rien n’est encore coulé sur le terrain, mais il y pense.

«Ça pourrait, oui, être un moment de transition, souligne l’homme sympathique après un moment de réflexion.  Il faut que je regarde avec mon équipe. Un moment donné, je vais devoir penser à moi-même. Je pourrai voir l’événement [comme spectateur] parce que du monde pourra [prendre la relève].»

Au fil des années, M. Faucher s’est entouré d’une équipe sur laquelle il peut compter. À son arrivée à la direction, son objectif était d’être en poste pendant seulement deux ou trois ans. Voilà maintenant plus de dix ans qu’il est le grand patron de ce grand rendez-vous de tennis.

«On est devenu une gang de chums, fait remarquer le principal intéressé. J’ai bâti une structure depuis maintenant 13 ans ou 14 ans. J’ai une équipe pour me supporter que je n’avais pas avant. Je suis en amour avec elle et le site. On le construit par en dedans. Chaque année, je trouve que c’est beau. On en a pour tout le monde; les joueurs aiment ça aussi.»

Une situation personnelle fait en sorte que M. Faucher ne peut plus rêver aussi loin qu’il avait l’habitude de faire. Il y va une journée à la fois et se concentre sur le 25e anniversaire.

«Je suis optimiste, confie l’homme qui a franchi le cap des 70 ans. Je suis dans les bras de la science. Ça évolue chaque jour. S’ils (les médecins) réussissent à trouver quelque chose qui va me donner de la rémission et pas juste du temps, je vais pouvoir commencer à faire d’autres rêves.»

Ne pas changer une recette gagnante

Questionné sur la formule que prendra le 25e Challenger de Granby, Alain Faucher a confirmé que des idées avaient déjà été évoquées comme une soirée-spectacle, la création d’épinglettes spéciales ou bien des activités à l’extérieur même de l’événement en collaboration avec d’autres organisations.

«On n’a pas pris de décision, mais c’est sûr qu’on va organiser un événement, a assuré le président-directeur général. On ne peut pas changer une recette gagnante. Il faut comprendre que la façon de faire va être essentiellement la même affaire, mais il y a toujours place pour mettre une plus-value, une amélioration. C’est là-dessus qu’on est en train de regarder.»

«Il faut faire attention de ne pas trop en faire parce que le danger c’est de se casser le nez, poursuit-il. Il faut garder une base qu’on va contrôler parce qu’on vit avec les mêmes contraintes. On va sûrement arriver avec au moins deux ou trois originalités. Il ne faut pas en mettre trop parce qu’on est un événement de tennis. Il faut que ça reste un tournoi de tennis.»

Même si le 25e anniversaire est seulement dans un an, les gens affichent un intérêt et une fébrilité.  «On ne  brainstorm pas juste entre nous; on parle aux gens parce qu’ils en entendent parler», admet M. Faucher.

Depuis qu’il travaille sur la prochaine édition, le patron du Challenger a recueilli différentes photos des 25 dernières années.  Un 5 à 7 pourrait même avoir lieu lors de l’ouverture officielle avec la Ville de Granby et Tennis Canada.

Alain Faucher a réussi au cours de ses années d’implication à réunir les volets masculin et féminin lors d’un même événement et à offrir jusqu’à tout récemment des bourses équivalentes entre les joueurs et les joueuses.

La réputation de l’événement de tennis à Granby n’est plus à faire. M. Faucher a toujours souhaité qu’il devienne «le meilleur challenger de tous les challengers». Au cours du mois de février, des annonces devraient être faites concernant la 25e édition.

Mission accomplie

Quelques jours avant la fin du récent Challenger, Alain Faucher pouvait déjà dire mission accomplie.

«Quelle fierté de voir comment ce site-là a progressé au fil des années et comment il est demeuré malgré tout convivial. Chaque fois que je parle avec des gens, je me rends compte qu’ils ont du plaisir à venir voir le tennis.»

L’année prochaine, les estrades sur le terrain central seront munies de dossiers.  C’était une priorité pour le grand manitou du Challenger. «Quand tu viens voir du tennis, ça peut être long. Ça prend un dossier. J’ai déjà commencé à négocier. Aussitôt que je vais avoir le OK, c’est sûr qu’on installe ça.»

Le site pourrait aussi s’agrandir via la rue Robinson pour pouvoir installer des estrades supplémentaires aux abords des terrains secondaires.

«Même en grossissant, on garde ce cachet-là où l’accueil est toujours présent, commente M. Faucher. C’est accessible; que tu sois n’importe où dans ce stade-là, tu vois bien partout. Ça montre comment on a un stade qui a une convivialité.»

Malgré sa situation personnelle, Alain Faucher affirme que passer du temps au Challenger lui fait du bien. Il ne sait pas encore ce que l’avenir lui réserve, mais il se réjouit que son organisation se porte bien.

«Je ne veux pas me retrouver à ne rien faire et à penser. Je suis un gars qui pense tout le temps, je ne peux donc pas me mettre à <@Ri> off<@$p>. Pour le moment, ça va bien, regardons du bon tennis!»