Farnham: la foire de l’emploi de Cannara Biotech attire 433 personnes

AFFAIRES. Les Farnhamiens attendent avec impatience l’entrée en scène de l’usine de cannabis annoncée en grande pompe voilà plus d’un an. La popularité du salon de l’emploi, organisée par cette entreprise le 10 septembre dernier, en est une démonstration éloquente.

Pas moins de 433 personnes se sont déplacées à l’usine de Cannara Biotech, entre 14h et 20h, cette journée-là. Les dirigeants de la compagnie n’en attendaient guère plus de 200.

Une vingtaine de gestionnaires, chefs de division et autres représentants de l’entreprise étaient sur place pour accueillir les visiteurs, leur faire part des postes disponibles, leur parler des conditions de travail et les informer des exigences ou qualifications requises pour occuper un emploi au sein de la compagnie. On a également profité de l’occasion pour recevoir les candidatures.

Une organisation bien rodée

Pour faciliter le déroulement de la foire, on avait choisi d’accueillir un groupe de 15 personnes toutes les dix ou douze minutes. Les gens ont dû faire preuve de patience en attendant près d’une demi-heure à l’extérieur de l’édifice.

«Les premiers visiteurs se sont présentés dès 11h30, soit plus de deux heures avant l’ouverture des portes. Nous avons reçu un nombre à peu près égal d’hommes et de femmes, la majorité d’entre eux étant âgés entre 45 et 60 ans», signale François Giasson, directeur du développement régional chez Cannara Biotech.

L’entreprise aurait reçu au-delà de 300 candidatures cette journée-là. C’est sans parler des nombreux appels téléphoniques et de la centaine de curriculum vitae reçus au cours derniers mois.

«Dans l’éventualité où Cannara Biotech obtiendrait son permis de Santé Canada, elle devra embaucher de 45 à 50 personnes dans l’immédiat pour un premier quart de travail. Le nombre d’employés devrait monter jusqu’à une centaine par la suite. Le personnel bénéficiera de deux à trois semaines de formation», précise M. Giasson.

Les types d’emplois disponibles – une vingtaine en tout – touchent différents secteurs d’activité comme la culture, l’irrigation, le contrôle contre les parasites, l’assurance-qualité, les achats, l’entreposage, l’expédition, la sécurité, l’entretien et le nettoyage.

La suite des choses

Lors de leur visite chez Cannara Biotech, les participants ont notamment pu apprendre que l’entreprise produira du cannabis cultivé à l’intérieur et divers produits dérivés du cannabis pour les marchés canadiens et internationaux.

«Notre entreprise a consulté les meilleurs experts afin de s’assurer de faire les choses de la bonne façon. Aucun détail n’a été laissé au hasard», indique le directeur des opérations, Barry Laxer.

Cannara Biotech a profité des six derniers mois pour procéder à l’aménagement d’une première série d’installations de 175 000 pi2, incluant 18 salles de floraison, dans l’ancienne usine de Beaulieu Canada. La superficie dédiée à la culture, l’emballage et l’entreposage pourrait grimper jusqu’à 625 000 pi2 après deux ou trois ans d’opération.

«L’aménagement des lieux est terminé depuis deux ou trois semaines et on s’affaire à compléter la vidéo et les autres documents requis pour notre demande de permis auprès de Santé Canada. La demande devrait partir dans les prochaines heures», explique le porte-parole de l’entreprise.

Les visiteurs ont également été surpris d’apprendre que les employés affectés à la culture et au contrôle de la qualité devront se dévêtir à leur arrivée à l’usine et revêtir un costume fourni par l’entreprise. Ces derniers travailleront par ailleurs dans des espaces aseptisés et exempts de contamination communément appelés salles blanches. Le reste du personnel, travaillant à l’extérieur des espaces dédiés à la culture, pourra utiliser des vêtements standards.

Une attention toute spéciale sera accordée à la sécurité. «Des agents de sécurité sont sur place 24 heures sur 24 et on peut apercevoir des caméras dans les moindres recoins», indique M. Giasson.