Monique Allard veut se positionner comme défenseure de l’environnement

POLITIQUE. La candidate bloquiste dans Brome–Missisquoi, Monique Allard, était à Cowansville, vendredi dernier, pour présenter quels enjeux environnementaux elle et sa formation politique comptaient défendre à Ottawa.

«Pour ce qui est des enjeux locaux, en ce qui concerne l’environnement, il y a toujours deux gros enjeux qu’on veut protéger et défendre, le projet Coventry au Vermont qui menace 175 000 personnes alimentées en eau potable par le lac Memphrémagog et l’état des rails entre Farnham et Mégantic. Les travers sont usés, finis. Il y a eu des inspections par le gouvernement fédéral, mais des inspections aléatoires. On ne veut pas revivre un deuxième Mégantic.»

Elle compte également défendre bec et ongles les revendications de l’Alliance du corridor ferroviaire Estrie Montérégie (ACFEM) concernant la ligne de train entre Montréal et Sherbrooke.

«Il faut reprendre le projet de Christian Ouellet, l’ancien député, qui avait parti un projet de train entre Montréal et Sherbrooke pour éliminer le plus possible l’utilisation du pétrole. On est rendus maintenant à un stade où on voudrait qu’il soit électrifié. On serait de moins en moins dépendant du pétrole.»

Mme Allard s’est par ailleurs positionnée contre tout projet de pipeline qui traverserait le Québec.

«Il y a deux ans, le Bloc Québécois et de nombreux acteurs concernés par la qualité de notre environnement et de la qualité des cours d’eau potable du Québec se sont dressés avec succès, afin d’empêcher le passage du projet de transport de pétrole de l’Alberta par pipeline, Energie Est. Sitôt abandonné, voilà qu’un autre promoteur veut reprendre l’idée du projet Energie Est et le faire renaître sous un autre nom, le Canadian Prosperity Pipeline Projet (CP3). C’est le même projet qui traverserait les mêmes territoires. On le voit très bien avec la proposition du corridor énergétique. Ce n’est pas la prospérité du Québec qui est visée dans cette proposition. Certains ont même affirmé que le Québec devrait s’y joindre sans condition, entre autres, le Parti vert.»

Selon la candidate, le «gros sujet de l’élection, c’est l’environnement».

«Il faut délaisser les énergies fossiles et se tourner vers l’avenir, et ça, ça passe par l’électricité», a-t-elle conclu.