Inclusion des travailleurs immigrants: une nouvelle formation pour aider les entreprises

ÉDUCATION. Pour surmonter la pénurie de main-d’œuvre qui plane sur les MRC de La Haute-Yamaska et de Brome-Missisquoi, le Cégep de Granby présente, cet automne, une nouvelle offre de formations: Prospérer ensemble.

L’idée derrière est d’outiller les entreprises pour qu’elles deviennent plus rentables, et ce, en favorisant, entre autres, l’inclusion en emploi des travailleurs immigrants.

«Les statistiques nous disent qu’un salarié sur cinq, qui va répondre à cette rareté dans les dix prochaines années, va venir de l’extérieur du Québec, explique Serge Piché, conseiller pédagogique responsable de Prospérer ensemble. […] Les recherches sont claires, une entreprise qui a une bonne inclusion de la diversité peut être jusqu’à 35 % plus rentable que ses concurrents.»

Prospérer ensemble permettra aux entreprises d’intégrer la diversité à leurs objectifs stratégiques de performance, d’adapter leurs outils de gestion des ressources humaines et de développer les compétences interculturelles de leurs salariés.

Pour le directeur général du Cégep de Granby, Yvan O’Connor, «cette formation vient à pieds joints dans notre créneau».

«Je pense vraiment que ça s’intègre aussi dans notre plan stratégique qui dit que le Cégep de Granby veut vraiment être un agent incontournable de développement dans la région, fait-il valoir. On reste toujours à l’affût des besoins du marché du travail et il va y en avoir d’autres qui vont répondre aussi aux besoins des entreprises. On est en train de développer […].

Le Cégep de Granby, qui peut compter sur la collaboration du député François Bonnardel dans ce projet, souhaite aussi partager son approche à d’autres établissements pour surmonter la pénurie de main-d’œuvre qui est présente partout sur le territoire québécois.

«Clairement, l’enjeu n’est pas juste en Montérégie, en Haute-Yamaska ou dans Brome-Missisquoi, affirme M. Piché, qui rappelle que dans la région, 25 000 postes ne sont toujours pas pourvus. On est en démarche et on est ouvert à l’idée de partager [la formation] avec d’autres collèges dans le réseau au Québec pour que tout le monde en bénéficie.»