Bedford rafle un prix d’excellence pour son projet de camp d’été pédagogique

LOISIRS. Le service des loisirs de la Ville de Bedford s’est vu remettre un prix d’excellence, mercredi au Château Montebello, dans le cadre du Congrès annuel de l’Association des camps du Québec.

Dix-neuf camps de jour certifiés étaient candidats pour cette prestigieuse marque de reconnaissance et quatre d’entre eux ont été retenus par le jury. Bedford l’a emporté dans la catégorie «camp de jour municipal» pour son projet de camp d’été pédagogique.

La fréquentation du camp de jour de Bedford a augmenté de façon significative au cours des trois derniers étés alors que le nombre d’inscriptions est passé de 60 à 170. Pour répondre à la nouvelle demande, l’équipe de huit animateurs et un coordonnateur a graduellement fait place à une équipe de 18 animateurs, trois accompagnateurs, deux enseignantes et une coordonnatrice.

«Le volet pédagogique du camp d’été de Bedford a vu le jour il y a quatre ans et reprend une idée de la directrice de l’école primaire du Premier-Envol, Sophie Sénécal. Cette dernière cherchait une façon d’aider les enfants en difficulté ou en situation d’échec à rattraper leur retard et à perfectionner leurs acquis de manière à ce qu’ils puissent entreprendre l’année scolaire suivante au même niveau que leurs camarades de classe», explique Sophie Anne Lévesque, coordonnatrice du service des loisirs.

Kristina Van Herk, éducatrice spécialisée, et Laurianne Larose, étudiante en adaptation scolaire à l’Université de Sherbrooke, ont su prendre ce projet en main, le supporter et le développer année après année. La Commission scolaire du Val-des-Cerfs, la direction de l’école du Premier-Envol et la Ville de Bedford ont également contribué à la réalisation de ce projet.

Près d’une centaine d’enfants ont bénéficié de ce programme dans les quatre dernières années. Les participants ont pris part à des activités axées sur la lecture et le jeu, afin d’apprendre tout en amusant.

Selon une étude de l’Université Johns Hopkins, citée par Le Journal de Montréal, l’écart entre les élèves des milieux favorisés et les élèves des milieux défavorisés se creuse durant les vacances scolaires estivales, une période durant laquelle les enfants des milieux moins bien nantis ont moins souvent accès à des activités stimulantes.

Égide Royer, professeurs en adaptation scolaire à l’Université Laval et auteur de l’ouvrage La réussite scolaire – chroniques d’un passionné, publié en 2012 par la Librairie Gallimard, en arrive aux mêmes conclusions. Dans un chapitre intitulé «La glissade de l’été», M. Royer fait état d’un recul des connaissances en lecture, en écriture et en mathématiques chez les élèves pendant les mois de juillet et août.