Les contenants recyclables: plus coûteux, mais tellement mieux pour l’environnement!

ENVIRONNEMENT. Le marché Gendreault, de Notre-Dame-de-Stanbridge, devient l’un des premiers magasins d’alimentation indépendants de la région à effectuer un virage vert significatif.

«C’est un super beau geste pour l’environnement. Ça montre que les propriétaires savent prendre leurs responsabilités et qu’il n’est pas toujours nécessaire d’attendre l’adoption d’une loi ou d’un règlement municipal pour poser des gestes écoresponsables», signale le maire Daniel Tétreault.

On peut penser que la famille Gendreault a pu être influencée par les récentes initiatives de la Municipalité et du Comité de développement stanbridgeois qui ont permis d’éliminer la vaisselle jetable lors de la Fête dans l’rang ou les coupes de plastique et les verres à café en styromousse lors de la fête annuelle des bénévoles.

Sacs de papier

Voilà maintenant près d’un an que l’épicerie-boucherie des Gendreault dépose sa matière organique résiduelle dans des bacs bruns avant de l’acheminer au site de compostage de Cowansville.

«Notre-Dame a été la première municipalité de la MRC de Brome-Missisquoi à distribuer des bacs de compostage aux entreprises commerciales de son territoire», précise le maire.

L’été dernier, le marché Gendreault a par ailleurs choisi d’éliminer les sacs de plastique à usage unique. Depuis la mi-août, l’établissement propose à sa clientèle des sacs réutilisables pliables et des sacs de papier de différents formats.

«C’est plus coûteux, mais ça en vaut la peine. Le sac de plastique à usage unique nous coûte 0,04 $ l’unité alors que le petit et le gros sac de papier nous reviennent respectivement à 0,05 $ et à 0,16 $ l’unité», précise le copropriétaire, Robertyan Marini.

Cette initiative permettra de mettre fin à l’utilisation de 52 000 sacs à usage unique par an (1000 par semaine en moyenne).

«Seulement le tiers de notre clientèle avait déjà recours à des sacs réutilisables lors de la mise en place de notre nouvelle politique. Les deux autres tiers utilisaient toujours des sacs à usage unique», ajoute M. Marini.

Barquettes de canne à sucre

Le marché d’alimentation de la famille Gendreault a également décidé de remplacer les traditionnelles barquettes de styromousse servant à l’emballage de la viande, des fruits et légumes et des produits prêts à manger.

L’établissement utilise désormais des barquettes à base de canne à sucre approuvées par la Régie intermunicipale de gestion des matières résiduelles de Brome-Missisquoi (RIGMRBM) qui gère la plateforme de compostage de Cowansville.

«Ce type de barquette, fabriqué au Colorado, est tout nouveau et n’est disponible que depuis avril 2019. Voilà plusieurs mois que l’on cherchait une alternative au styromousse en fouillant sur Internet et en consultant  le fournisseur de nos produits d’emballage», explique le porte-parole de l’entreprise.

Le marché Gendreault, qui utilise de 350 à 400 barquettes par semaine, doit cette fois-ci composer avec une hausse de ses coûts d’emballage de l’ordre de 1000 %. La barquette de styromousse lui coûte 0,02 $ l’unité alors que la nouvelle barquette lui en coûte 0.22 $.

«La Québec est la seule province au Canada à ne pas recycler le styromousse», déplore le maire Daniel Tétreault.

Les marchands propriétaires de Notre-Dame-de-Stanbridge n’entendent pas s’arrêter là et son actuellement à la recherche d’un fournisseur de bacs en vrac pour l’entreposage des fruits et légumes.

«Notre objectif, c’est que les clients s’approvisionnent directement dans les bacs et placent leurs fruits ou légumes dans des sacs de papier. Ce changement d’habitude permettrait de remplacer nos nouvelles barquettes de canne à sucre, par des sacs de papier moins coûteux. L’utilisation