Farnham: la friperie et le centre d’action bénévole ciblés par les malfaiteurs

COMMUNAUTAIRE. Farnham a été le théâtre d’une vague de vols et d’introduction par effraction au cours des dernières semaines qui porte un sérieux préjudice au Centre d’action bénévole (CAB) et aux centaines de personnes desservies par l’organisme.

«C’est honteux que des individus s’en prennent à un organisme qui vient en aide à des gens dans le besoin. C’est toute la communauté qui en fait les frais», déplore le maire de Farnham, Patrick Melchior.

Ce dernier invite les citoyens à être vigilants et à collaborer avec les autorités policières.

«Dénoncer les voleurs, c’est important. Mais, si on peut réussir à conscientiser les auteurs de ces méfaits et à leur faire prendre conscience des conséquences de leurs gestes, c’est encore mieux. Il faut que les personnes concernées comprennent qu’une atteinte à un organisme communautaire, ce n’est pas acceptable aux yeux de la population de Farnham», insiste M. Melchior, qui connaît bien le milieu communautaire pour y avoir travaillé pendant nombre d’années.

Le nouveau directeur général du CAB, Jean Valiquette, rappelle que les biens dérobés dans les bureaux de l’organisme et la friperie gérée par ce même organisme n’ont généralement pas une valeur monétaire élevée, mais sont d’une grande utilité pour les personnes moins bien nanties.

«Ce sont autant d’articles que nous ne serons pas en mesure de redistribuer aux familles dans le besoin sur une base gratuite (comptoir alimentaire) ou à petits prix (comptoir vestimentaire)», prend-il soin de rappeler.

Six effractions en un mois

La série de vols dénoncés par nos deux interlocuteurs a eu lieu en décembre dernier, en dehors des heures d’ouverture du Centre d’action bénévole.

«Des invidivus se sont introduits dans les locaux du Centre à deux reprises au cours de cette période. Ils ont notamment volé 160 boîtes de papiers-mouchoirs destinées aux paniers de Noël», précise Jean Valiquette.

Des voleurs ont également dérobé un lot de cannettes vides, en plus de s’emparer des coupe-bordures entreposés dans l’édifice et de partir avec les essuie-glaces du véhicule du CAB.

«Ce n’est pas d’hier que l’on s’en prend à nos biens. On se souviendra que quelqu’un s’était emparé du coffre-fort du Centre et des 3000 $ qui se trouvaient à l’intérieur au printemps 2019. L’argent n’a jamais été retrouvé», ajoute le directeur général.

Les malfaiteurs ont par ailleurs sectionné à deux reprises les cadenas des conteneurs situés à l’avant de la friperie Le Chiffonnier. Les cadenas des conteneurs situés à l’arrière du bâtiment de la rue Principale est ont subi le même sort en deux autres occasions. Tous les vols ont été signalés à la Sûreté du Québec, sauf le dernier.

«Les conteneurs ont non seulement été vidés de leur contenu, mais il nous a fallu remplacer les cadenas à fort prix. C’est autant d’argent qui ne sera pas redistribué à la communauté», indique-t-il.

M. Valiquette signale que le CAB ne vend pas ses services, mais les offre gracieusement à ceux qui en ont le plus besoin.

«Il faut bien comprendre que le stock volé à la friperie n’appartient plus aux citoyens, mais au Chiffonnier. Se servir dans les conteneurs de l’organisme sans autorisation, c’est non seulement déplorable, mais c’est carrément du vol», poursuit-il.

Le directeur général du CAB recommande aux donateurs d’apporter leurs biens à l’intérieur de la friperie, durant les heures d’ouverture, afin de prévenir tout risque de vol.

«Idéalement, il nous faudrait installer plus de caméras, mais c’est encore là une question de coûts. Nous envisageons déjà la possibilité de soumettre une demande de subvention aux autorités compétentes afin d’améliorer notre système de surveillance», précise-t-il.

Le maire Melchior fait également valoir que toute atteinte au Chiffonnier a une incidence directe sur l’environnement.

«On peut difficilement trouver meilleur exemple de développement durable quand un vêtement ou un objet de décoration obtient une deuxième vie grâce à une friperie», explique-t-il.