Un marché immobilier en effervescence dans Brome-Missisquoi

IMMOBILIER. Selon les actes de ventes publiés au Registre foncier du Québec et compilés par la firme JLR Solutions Foncières, les ventes de maisons unifamiliales dans les MRC de Brome-Missisquoi et de la Haute-Yamaska ont augmenté de façon plus marquée que dans l’ensemble de la province au cours des douze derniers mois.

«Les deux MRC ont profité de l’effervescence du marché immobilier en ce qui a trait aux ventes, toutes catégories de propriétés résidentielles confondues. Les ventes au quatrième trimestre, de même que pour l’année complète, ont augmenté dans chacun des segments de marché», indique Estelle Filiatrault-Bégin, économiste à l’emploi de la firme JLR.

Pas moins de 1053 unifamiliales ont trouvé preneur en 2019 dans Brome-Missisquoi. Une augmentation de 19,7 % par rapport à l’année précédente. Le prix médian annuel de ce type de propriété a subi une très légère baisse (0,8 %) pour s’établir à 238 000 $, révèle le rapport annuel de JLR.

En Haute-Yamaska, le nombre d’unifamiliales ayant fait l’objet d’une transaction a totalisé 1196, en hausse de 18,9 %. Le prix médian annuel de ce type de propriété est cependant demeuré le même qu’en 2018 (225 000 $).

Au Québec, les ventes d’unifamiliales ont grimpé de 8 %. Les 87 471 transactions de 2019 représentent un sommet des cinq dernières années.

Copropriétés

La hausse des ventes de condominiums à l’échelle de la province est encore plus marquée. JLR nous apprend en effet qu’un record de transactions a été enregistré en 2019 pour ce type de propriété avec 38 476 unités vendues. C’est 12 % de plus qu’en 2018 et 37 % de plus qu’en 2015. La tendance haussière dans ce secteur se poursuit depuis maintenant quatre ans.

Quelque 321 condos ont trouvé preneur sur le territoire de Brome-Missisquoi au cours des douze derniers mois. Un écart positif de 7 %. Le volume de ventes a été particulièrement marqué au cours du quatrième trimestre avec 118 unités vendues. Le prix médian a grimpé à 251 500 $, en hausse de 8,7 %.

«Le prix médian des copropriétés s’est apprécié de façon notable dans la MRC de Brome-Missisquoi, mais cette hausse provient principalement de la vente de condos neufs. En effet, la majorité des copropriétés neuves vendues en 2019 l’ont été à un prix supérieur à celui de 2018. Toutefois, ceci est le résultat d’un effet de composition. Les constructions neuves de cette année étaient peut-être <@Ri>de meilleure qualité<@$p> (dans les matériaux choisis, par exemple) ou située dans des secteurs plus recherchés», signale Mme Filiatrault-Bégin. économiste à l’emploi de la firme JLR.

Les ventes de condos ont également augmenté en Haute-Yamaska, mais de façon moins significative. Quelque 209 unités ont fait l’objet d’une transaction en 2019 (hausse de 3 %). La valeur médiane de ce type de propriété a chuté à 172 800 $, en baisse de 1,7 %.

Immeubles à logements

Au Québec, le nombre de ventes concernant des propriétés de deux à cinq logements a crû de 10 % en 2019 pour un total de 13 348 immeubles transigés, révèle le bilan annuel de JLR.

Dans Brome-Missisquoi, 91 immeubles de ce type ont été vendus au cours des douze derniers mois. C’est 19,7 % de plus que l’année précédente. La valeur des édifices multifamiliaux a progressé de 2,2 % pour atteindre 255 000 $.

En Haute-Yamaska, 136 immeubles à logements ont fait l’objet d’une transaction. C’est 29,5 % de plus qu’en 2018. Le prix médian de ces propriétés a grimpé à 249 500 $, en hausse de 6,2 %.

«Il convient de rester prudent dans l’interprétation des variations pour tous niveaux de ventes en deçà de 100. En effet, lorsque peu de propriétés sont vendues, les prix sont davantage sujets à un effet de composition et les variations observées de ce côté ne reflètent pas nécessairement l’état réel d’un marché», indique l’économiste de JLR.

Selon l’Institut de la statistique du Québec, le taux de chômage en 2019 s’est élevé à 4,1 % en Montérégie (versus 4,5 % en 2018), le salaire hebdomadaire médian de 866 $ (versus 832 $ en 2018) et le nombre d’emplois a augmenté.

«Un marché de l’emploi vigoureux contribue à favoriser la demande en habitation», prend soin de rappeler Mme Filiatrault-Bégin.