Bedford abaisse ses tarifs de location pour les salles et plateaux sportifs

MUNICIPAL. Deux mois après l’adoption de sa nouvelle politique relative à l’utilisation des infrastructures et équipements municipaux, la Ville de Bedford a décidé de mettre un peu d’eau dans son vin en révisant à la baisse certains tarifs de location.

Une bonne partie de la grille tarifaire concerne directement la location de salles, terrains et équipements du centre communautaire Georges-Perron.

Le tarif pour l’utilisation de la salle Arlène-Murray à des fins de réunion demeure inchangé à 30 $/h (minimum de cinq heures). Les organisations qui louent la même salle pour des activités sportives et de loisirs privées bénéficient désormais d’un tarif spécial de 25 $/h (minimum de 90 minutes).

«Une famille qui utilise cette salle pour un goûter après funérailles devra s’attendre à payer 150 $ (30 $/h pour cinq heures) alors qu’une école de karaté pourrait s’en tirer avec une facture de 37 $ (25 $/h pour 90 minutes)», illustre le directeur général de la Municipalité, Guy Coulombe.

Ce dernier justifie l’écart entre les deux tarifs par le fait que la Ville doit recourir aux services d’un employé salarié pour le montage et le démontage du local (mise en place des tables et des chaises).

Autres tarifs

La Ville de Bedford a également accepté de modifier à la baisse les tarifs de location de certains plateaux sportifs.

Si le coût de location des terrains de balle et de tennis demeure inchangé à 100 $ par bloc de quatre heures, le tarif pour l’utilisation des terrains de soccer, de pétanque, de pickleball et de shuffleboard est réduit de moitié, de 100 $ à 50 $ par bloc de quatre heures.

Les frais d’utilisation du terrain de volleyball sont gelés à 50 $ pour quatre heures.

Les tarifs ont également été abaissés pour la location de la salle des loisirs et la salle des miroirs qui passent de 25 $/h (minimum deux heures) à 20 $/h (minimum 90 minutes).

Hausse des loyers

Le conseil municipal a par ailleurs pris acte du mécontentement de certains organismes qui occupent une partie du centre communautaire Georges-Perron sur une base permanente. On parle plus précisément des Scouts, de la FADOQ, du Cercle de fermières, des Chevaliers de Colomb et de la Société d’agriculture de Missisquoi.

«On veut rencontrer les locataires de l’édifice dans les prochaines semaines afin de discuter des baux qui arrivent à échéance le 31 mars prochain», signale M. Coulombe.

Les loyers des organismes n’ayant pas été indexés depuis les années 80 et ne reflétant pas le prix du marché, l’administration Lévesque avait décrété une hausse du coût de location en novembre dernier de manière à alléger le fardeau des contribuables de Bedford. Cette décision a suscité de vives réactions au sein du mouvement communautaire, certains représentants d’organismes allant jusqu’à dire que l’augmentation proposée menaçait la santé financière desdites associations.

«Les gens doivent prendre conscience que le coût du loyer inclut le téléphone, le WiFi, l’électricité, les assurances, l’entretien des locaux et le déneigement du stationnement», insiste le DG de la Municipalité.

Signalons enfin que les organismes visés par la nouvelle politique de location ont jusqu’au 23 mars prochain pour soumettre aux autorités municipales une demande de reconnaissance les rendant éligibles à un crédit équivalant au pourcentage de Bedfordois participant à leurs activités.

Contribution régionale

La Ville de Bedford continue de prétendre que le centre communautaire Georges-Perron est un édifice à vocation régionale et est utilisé en bonne partie par des citoyens habitant l’extérieur de cette localité dans le cadre des activités des organismes locataires.

Le conseil municipal a toujours espoir que les autres municipalités du pôle régional accepteront d’accorder une aide financière aux organismes qui recrutent une partie de leurs membres au sein de ces populations. Pareil soutien financier aiderait les locataires du centre Georges-Perron à défrayer une partie de leur hausse de loyer.

La mairesse Dominique Martel, de Saint-Ignace-de-Stanbridge, et le maire de Notre-Dame-de-Stanbridge, Daniel Tétreault, ont lancé un appel à la réflexion et à la concertation une semaine avant Noël.

«À ce jour, je n’ai toujours pas reçu copie d’une résolution municipale allant dans le sens de nos demandes»,  confirme le directeur général de Bedford.