COVID-19: les maires de Brome-Missisquoi acceptent de différer le prochain paiement de taxes municipales

MUNICIPAL. Après la décision du gouvernement du Québec d’accorder un délai aux contribuables pour la production annuelle de leur rapport d’impôt et le versement des sommes dues, les municipalités de Brome-Missisquoi veulent maintenant faire leur part pour alléger le fardeau financier des citoyens dans la foulée de la pandémie de coronavirus.

Le conseil des maires de la MRC de Brome-Missisquoi a en effet décidé, hier soir, dans le cadre de son assemblée mensuelle, de demander aux 21 municipalités du territoire de reporter de trois mois le prochain versement de taxes municipales.

«L’objectif de cette mesure exceptionnelle est de donner un peu d’oxygène aux citoyens et aux entreprises de manière à les aider à passer au travers de la crise qui pointe à l’horizon», explique le directeur général de la MRC de Brome-Missisquoi, Robert Desmarais.

Chacun des conseils municipaux devra maintenant adopter une résolution entérinant cette décision.

Travailleurs étrangers

Le conseil des maires accorde par ailleurs son appui à l’Union des producteurs agricoles (UPA) qui se dit préoccupée par la fermeture des frontières canadiennes aux travailleurs agricoles étrangers temporaires et qui demande au gouvernement canadien de permettre leur arrivée en sol québécois avec les précautions qui s’imposent.

«Les fermes, vergers et vignobles du Québec emploient beaucoup de travailleurs du Mexique et du Guatemala et doivent savoir s’ils  pourront compter sur la main-d’œuvre étrangère la saison prochaine», indique M. Desmarais.

Assemblée à huis clos

La MRC de Brome-Missisquoi a tenu sa séance mensuelle d’hier à huis clos.

Neuf maires se sont déplacés aux bureaux administratifs de l’organisation en prévision de cette rencontre alors que les douze autres ont suivi le déroulement de la séance par téléconférence.

«Les personnes présentes étaient dispersées dans la grande salle afin d’éviter tout contact rapproché. Le déroulement de la séance n’a pas été de tout repos. Il fallait parler fort et répéter à maintes reprises. Ça n’a pas non plus été facile de coordonner les interventions à distance, les maires ayant souvent tendance à prendre la parole en même temps. Comme la crise risque de s’étirer dans le temps, il va falloir employer les moyens technologiques nécessaires pour faire de la vidéoconférence de façon plus professionnelle», signale le DG de la MRC.