La Pharmacie Denis Émond investit 750 000 $ dans son établissement de Farnham

AFFAIRES. Pour mieux composer avec les défis de la croissance, le pharmacien propriétaire Denis Émond vient d’investir trois quarts de million de dollars dans son établissement de la rue Meigs. Le réaménagement de la pharmacie répond également aux besoins exprimés par la clientèle et le personnel dans le cadre d’un sondage maison.

«Les gens nous ont dit qu’ils verraient d’un bon œil une diminution du temps d’attente au laboratoire. Ils ont également manifesté le désir d’être mieux accueillis et mieux informés. Les travaux et acquisitions de la dernière année permettront à la pharmacie de relever ce double défi», explique Geneviève Émond, fille du propriétaire et responsable de la supervision du sondage.

Le détenteur de la bannière Jean Coutu rappelle que le volume d’affaires de l’établissement a augmenté de façon significative au fil des ans et que les attentes de la clientèle ont évolué au même rythme.

«Les gens recherchent de plus en plus un contact direct avec leur pharmacien. À mes débuts, en 1992, ils étaient seulement quelques-uns à nous demander conseil. Aujourd’hui, on reçoit plusieurs dizaines de demandes de renseignements et de conseils chaque jour», indique M. Émond.

Robotisation et services infirmiers

Le réaménagement de la pharmacie a notamment permis de relocaliser le bureau des infirmières, d’élargir la salle d’attente et de dédier un comptoir aux clients ayant commandé en ligne ou par téléphone. L’ajout de deux nouvelles lignes de cosmétiques et d’une station de remplissage pour les produits en vrac (savons, détergents, nettoyants) découlent également de cette initiative.

«Nous avons été l’une des premières pharmacies du Québec à offrir les services d’une infirmière sur la base d’une journée par semaine. Elle est maintenant présente deux jours/semaine et sera avec nous trois jours/semaine d’ici quelques mois. Depuis juin dernier, une infirmière spécialisée dans les soins de pied s’est jointe à notre équipe sur une base de deux jours/semaine. Avec la population qui vieillit et le diabète qui gagne du terrain, ce service devient de plus en plus populaire», signale le pharmacien propriétaire.

Afin de faciliter le travail de son personnel et de satisfaire à une demande sans cesse croissante, l’établissement a par ailleurs choisi de relocaliser le service de préparation des piluliers, au deuxième étage, dans un local de 2000 pi2 utilisé jusque-là à des fins d’entreposage. Cette décision a du même coup permis de libérer de l’espace dans le laboratoire situé au rez-de-chaussée.

«Nous avons l’un des premiers établissements au Québec à robotiser la préparation des pilules. L’acquisition du robot Synmed, il y a sept ou huit ans, nous a permis d’éliminer les risques d’erreurs humaines tout en réservant à nos employés des tâches plus gratifiantes», précise M. Émond.

À la fin de 2019, le PJC de Farnham s’est par ailleurs doté d’un deuxième robot, de marque Script-Pro, qui traite 70 % des commandes et s’occupe plus précisément des 200 produits les plus en demande. Un investissement de 250 000 $.

«Le recours à la robotisation n’a entraîné aucune mise à pied, mais a nécessité une réorganisation des méthodes de travail», affirme le propriétaire, qui dirige une équipe de 40 employés à temps plein et de 20 employés à temps partiel.

Des véhicules tout électriques

La pharmacie Denis Émond a également profité des derniers mois pour accentuer son virage vert avec l’acquisition de deux autos de livraison entièrement électriques.

«Je n’ai pas été difficile à convaincre, car je conduis moi-même ce type de véhicule depuis cinq ans», indique le propriétaire.

Cette décision est tombée à point, car le volume de livraison a doublé au cours des derniers mois en raison de la pandémie de coronavirus.

«Comme chacune de nos autos fait entre 150 et 250 km par jour, on réalise des économies importantes alors que l’énergie nous coûte neuf fois moins cher qu’auparavant. On dépensait de 40 $ à 50 $ par jour en essence pour les livraisons, alors que ça ne nous coûte que 3 $ ou 4 $ en frais d’électricité. C’est toute une différence, d’autant plus qu’il s’agit d’un service gratuit», résume M. Émond.

L’établissement s’est par ailleurs doté de deux bornes de recharge électrique pour sa flotte de véhicules. Les bornes sont utilisées pendant la nuit, alors que les autos sont à l’arrêt.

«Notre entreprise a également recours, depuis quelques mois, à la firme Mobilus, qui optimise les déplacements des véhicules, dresse les trajets de livraison et gère la prise de paiement», signale le pharmacien.