Parc Héritage: Graymont garde le cap sur 2023 malgré la pandémie

ENVIRONNEMENT. Le paysage de Bedford se transforme d’année en année, au fur et à mesure que les collines artificielles du parc Héritage prennent forme.

En deux ans, soit depuis l’été 2018, pas moins de 2 345 000 tonnes métriques de pierre non valorisable ont été extraites de la carrière de la compagnie Graymont et déplacées aux abords de l’école Mgr-Desranleau et du centre équestre de la Société d’agriculture Missisquoi en vue de l’aménagement d’un site récréotouristique qui doit voir ouvrir ses portes au grand public à l’automne 2023.

Au total, 30 millions de tonnes de pierre stérile, actuellement stockées aux abords du site d’extraction du calcaire, prendront ainsi la direction du centre-ville de Bedford. Cette pierre servira de matériau de base pour la création des trois collines de 27, 45 et 63 mètres de hauteur devant être aménagées au cours des deux prochaines décennies.

«D’ici l’ouverture du parc récréotouristique, on prévoit transporter huit millions de tonnes de pierre non valorisable et de terre de recouvrement», précise le coordonnateur du Projet Héritage, Érik Simard.

Travaux au ralenti

Deux équipes de travailleurs sont directement affectées au projet Héritage. L’équipe de soir voit au concassage de la pierre pendant que l’équipe de jour transporte cette pierre jusqu’à l’emplacement du futur parc. Quatre camions miniers et deux chargeurs (un pour la carrière et l’autre pour le parc) sont également mis à contribution.

«Graymont fournit des intrants à des entreprises considérées comme essentielles et a donc pu poursuivre ses opérations pendant la période de confinement décrétée par le gouvernement du Québec. Nous avons cependant choisi de délaisser le transport de la pierre non valorisable pendant un certain temps, par souci de solidarité. Cette initiative a entraîné la mise à pied temporaire de huit personnes, mais celles-ci ont toutes été rappelées au travail», résume la directrice de l’usine de Bedford, Claudia Houde.

Le transport de l’ardoise destinée à l’aménagement des collines s’effectue actuellement au rythme de deux jours par semaine, mais devrait reprendre sur une base de cinq jours/semaine dès septembre prochain.

«L’aménagement de la première colline de 18m est déjà complété alors que la construction de la deuxième avance à grands pas (25 mètres des 45 mètres sont déjà aménagés). Celle-ci doit être terminée pour 2023», résume la directrice.

Création d’un milieu naturel

La végétalisation du parc nécessitera la plantation de plusieurs milliers d’arbres et arbustes (feuilles et conifères indigènes) au cours des prochaines prochaines années. L’objectif de cette démarche est de créer un milieu naturel propice à la randonnée et aux activités récréatives.

«Nous nous sommes engagés à revégétaliser les paliers au fur et à mesure de leur aménagement de manière à réduire l’érosion tout en améliorant l’aspect visuel des lieux», signale M. Simard.

Après la réalisation d’un projet-pilote sur une petite surface, l’entreprise a procédé à une première plantation de 300 arbres en septembre dernier sous la supervision d’un agronome. Une deuxième plantation de 8000 arbres est prévue pour septembre prochain.

«Les essences choisies semblent bien s’adapter aux caractéristiques du site. Des mesures ont également été prises pour garder les plants à l’abri des rongeurs et autres prédateurs, durant les premières années, afin qu’ils puissent prendre de la vigueur», précise le coordonnateur des travaux.