Farnham: Christian Labrecque veut tenter sa chance à la mairie en 2021

POLITIQUE. Christian Labrecque, un entrepreneur spécialisé en peinture et pose de joints, entend soumettre sa candidature au poste de maire lors des élections municipales de novembre 2021.

«J’adore ma ville, mais je n’aime pas ce que je vois aux assemblées du conseil municipal», indique-t-il.

L’homme de 51 ans, originaire de Farnham, reconnaît n’avoir aucune expérience sur la scène politique, mais ne s’en fait pas outre mesure à ce sujet.

«Je suis un nouveau venu en politique, mais j’apprends vite», affirme-t-il.

Celui qui se définit comme «un citoyen engagé» ajoute qu’il suit les affaires publiques de façon régulière sur les ondes des stations radiophoniques 98,5 FM et 95,1 FM, durant ses heures de travail.

«En ces temps de changement de société, il faut regarder plus loin que dans sa cour», lance-t-il.

Motifs de son engagement

Christian Labrecque signale qu’il n’a rien contre les individus siégeant au conseil municipal et reconnaît même avoir accordé son vote à Patrick Melchior, candidat à la mairie, lors du scrutin de novembre 2017.

«Je vise le poste de maire, parce que je suis un entrepreneur et que ça prend des représentants du monde des affaires à la table du conseil», résume-t-il.

Le futur candidat s’intéresse plus particulièrement à la politique municipale depuis décembre 2019 alors qu’il a soumis une demande de dérogation au conseil pour la conversion d’un triplex en quadruplex. «J’ai vendu mon projet aux membres du comité consultatif d’urbanisme (CCU) et ça a été accepté», indique-t-il.

M. Labrecque dit avoir suivi les séances du conseil municipal sur YouTube pendant la pandémie. Il était également présent aux deux dernières assemblées mensuelles, celles d’août et de septembre, tenues devant public.

Lancement d’une pétition

Le quinquagénaire a fait une première intervention publique à l’assemblée du mois d’août au sujet de la passerelle des Pionniers. Il avait alors demandé aux élus s’ils trouvaient raisonnable de débourser 29 500 $ pour une étude sur l’état de détérioration de cette structure.

«J’ai obtenu une copie du rapport préliminaire à la suite d’une demande d’accès à l’information, mais j’attends toujours une copie du rapport complet», précise-t-il.

M. Labrecque estime que l’ancien pont ferroviaire, aujourd’hui utilisé par les cyclistes, a toujours sa raison d’être. Voilà pourquoi il a mis en circulation une pétition demandant à la Ville de ne pas le démolir.

Une première partie de la pétition a été remise aux élus le 8 septembre dernier. Selon le principal intéressé, près de 700 personnes auraient emboîté le pas aux 310 signataires de la première version de la pétition au cours des dix derniers jours.

«La passerelle doit être réparée, mais pas au coût de 2 M$ ou 3 M$. Avec un bassin de 4000 contribuabes, Farnham n’en a pas les moyens», insiste-t-il.

Regard critique

Christian Labrecque se montre relativement critique à l’endroit des élus municipaux et de leur gestion des deniers publics.

Le candidat comprend mal pourquoi les membres du conseil et certains employés-cadres ont choisi les Laurentides pour tenir leur lac-à-l’épaule au lieu de privilégier un établissement de Brome-Missisquoi. Il en a également contre l’augmentation de salaire du maire peu de temps après son entrée en poste.

«Je comprends qu’il y avait du rattrapage à faire, mais l’augmentation salariale aurait pu être graduelle», soutient-il.

M. Labrecque affirme par ailleurs que Farnham aurait dû profiter du départ successif de plusieurs employés-cadres pour procéder à «une véritable réorganisation» de l’appareil municipal.

Notre interlocuteur met également en doute la pertinence d’embaucher un commissaire au développement provenant de l’extérieur de la région (les élus, dit-il, sont censés avoir des idées). Il croit aussi que l’achat de deux véhicules en avril dernier et de deux autres le mois suivant, en pleine période de pandémie, n’avait pas de raison d’être.

«Même si ces achats étaient prévus au budget, l’argent aurait pu être transféré à d’autres postes», avance-t-il.

M. Labrecque dénonce aussi la fermeture de l’écocentre de Farnham, l’implantation du McDonald’s et «d’une autre station-service» sur le territoire de la Municipalité. Il se questionne enfin sur la hausse des coûts d’aménagement du bassin de rétention à l’usine de filtration municipale.