Le CLD de Brome-Missisquoi bonifie son plan stratégique bioalimentaire

ÉCONOMIE. Le Centre local de développement (CLD) de Brome-Missisquoi lance une nouvelle version de son plan stratégique bioalimentaire pour les années 2021 à 2023.

La nouvelle mouture de cette stratégie ne prend plus seulement en compte la production (agriculture) et la transformation (agroalimentaire) des produits de la terre, mais intègre désormais d’autres activités intimement liées aux deux premières comme la commercialisation et la restauration. Les notions de sécurité alimentaire et de gestion des matières résiduelles font également partie intégrante de cette approche 2.0.

«Le mot bioalimentaire est de plus en plus utilisé dans le domaine pour décrire l’ensemble de la chaîne de valeur. L’élaboration du plan stratégique nous a fourni l’occasion de se mettre à jour», souligne Leslie Carbonneau, conseillère en développement agroalimentaire au CLD de Brome-Missisquoi.

Les responsables de la mise à jour du plan ont par ailleurs choisi de faire appel à une consultante, Caroline Gosselin, de Flow Design, tout en misant sur la collaboration de cinq entrepreneurs de la région. Il s’agit de Martin Bellefroid, Rachel Mahannah, Jérémie Postel, Philippe St-Jean et Amélie Dubé-Ringuet.

Objectifs

En cette période de relance économique, le CLD de Brome-Missisquoi cherche à se doter d’une vision et d’un plan stratégique pour soutenir les entreprises et faire rayonner le caractère exceptionnel du secteur bioalimentaire de la région.

L’organisme de développement souhaite notamment continuer à accompagner le développement du secteur –  du local à l’international –, favoriser les partenariats entre les différents acteurs du milieu et augmenter le sentiment de fierté et d’appartenance à l’égard du bioalimentaire de Brome-Missisquoi en mettant en valeur ses traits distinctifs.

«Il convient de rappeler l’importance du bioalimentaire dans l’économie de notre région avec ses 1100 entreprises (743 fermes, 51 transformateurs, 111 détaillants et distributeurs, 183 restaurants), ses 100 kiosques à la ferme, ses six marchés publics et ses 5000 emplois», indique Sylvie Beauregard, présidente du CLD et mairesse de Cowansville.

Cette dernière ajoute que les acteurs du secteur bioalimentaire ne sont pas en manque de défis avec les changements climatiques, la pandémie de COVID-19 et la pénurie de main-d’œuvre.

«Ces temps incertains mettent en lumière la nécessité d’évoluer face à ces changements globaux en développant des modèles plus forts, en particulier pour notre système alimentaire. C’est ce sur quoi nous voulons travailler avec cette nouvelle planification», poursuit Mme Beauregard.

 

LE PLAN STRATÉGIQUE EN BREF

. 1er enjeu: assurer la pérennité de l’industrie en augmentant la population agricole et en protégeant les terres agricoles.

. 2e enjeu: assurer le développement de l’industrie en soutenant la création et le maintien d’entreprises bioalimentaires durables, en créant de la valeur ajoutée localement, en encourageant l’innovation, en poursuivant l’acquisition de connaissances et en optimisant les ressources.

. 3e enjeu: améliorer la cohésion en mobilisant les acteurs du bioalimentaire autour d’une vision de développement du territoire et en augmentant la concertation entre les acteurs de l’industrie.

. 4e enjeu: assurer la notoriété de l’industrie en misant sur un territoire attractif, en faisant une habile promotion de l’achat local et en accordant de la visibilité aux niches bioalimentaires de Brome-Missisquoi.