Une guignolée pas comme les autres pour le Centre de pédiatrie sociale Main dans la main

GUIGNOLÉE. Si cette année a causé son lot de bouleversements pour plusieurs personnes, la guignolée du Centre de pédiatrie sociale Main dans la main connaîtra également quelques changements. Au lieu de ramasser des fonds dans la rue, Main dans la main a fait appel à des commerçants aux quatre coins de Brome-Missisquoi pour les épauler dans leur collecte de fonds, qui se tiendra le 12 décembre.

«Ça se fait dans plusieurs municipalités de Brome-Missisquoi, dont principalement Cowansville, Bedford, Bromont, Farnham, Lac-Brome, Sutton et Dunham, a indiqué la directrice générale de Main dans la main, Geneviève Couture. Avant, on faisait une guignolée plus dans les rues, mais maintenant, ça va être une guignolée où on va travailler avec les marchands pour recueillir les dons pour nous aux caisses. On va quand même avoir des bénévoles qui seront là pour expliquer ce qu’est la guignolée et comment faire pour donner.»

«Ce à quoi les bénévoles vont servir, c’est un peu du cheerleading, a ajouté la présidente du conseil d’administration de Main dans la main, la Dre Anne Rouleau. Au lieu de récolter des fonds cette année, ils seront près des commerces avec chapeaux, grelots, ce sera festif. Si vous allez dans l’un des commerces, on va vous expliquer ce qu’est le Centre de pédiatrie sociale.»

En tout, ce sont 25 marchands qui participent à la guignolée. La liste de ceux-ci est disponible sur le site internet du centre de pédiatrie sociale. Des dons peuvent également être faits sur le web.

«Ces solutions-là, la raison pour laquelle on est hyper contents, c’est qu’on va continuer pour les années futures, a déclaré la Dre Rouleau. Même si la guignolée reprend comme elle était dans les années passées, dans la rue, on va garder quand même le modèle avec les commerçants.»

Objectif

Main dans la main s’est fixé un objectif de 40 000 $, soit le montant amassé l’an dernier, pour sa guignolée.

«C’est assez réaliste, étant donné la situation qui est nouvelle pour nous, a affirmé la Dre Anne Rouleau. C’est ce qu’on a ramassé l’an dernier. On voulait des solutions innovantes, on a dû activer notre imagination, on espère de tout cœur que la communauté va répondre présente. J’ai confiance qu’on va le dépasser. C’est notre huitième guignolée. La générosité des gens n’a jamais été démentie. La première guignolée qu’on a faite on avait amassé 19 000 $. La plus grosse qu’on a faite, c’était 50 000 $ environ. Ça montait de 10 000 $ ou 15 000 $ par année.»

Main dans la main sollicite également la communauté médicale pour amasser des fonds.

«On a aussi six cliniques médiales où on fait des cercles de dons, a expliqué la Dre Rouleau. La communauté médicale, c’est quand même un gros référant ici, en plus des écoles, des milieux de garde et des parents eux-mêmes. Je trouvais que ça parlait bien d’aller solliciter les cliniques. Ce ne sont pas les patients qui font des dons, mais plutôt la communauté médicale, les infirmières, les secrétaires qui travaillent dans les différentes cliniques de la région qui vont ramasser des dons. Les pharmacies également font la même chose.»

«La notion du cercle, c’est probablement l’une des notions les plus fondamentales en pédiatrie sociale parce que l’enfant est au centre, avec les parents, la communauté, le politique, tout ça autour, a-t-elle ajouté. Ça prend un village pour élever un enfant, c’est ça l’idée. Le cercle fait office de filet de sécurité pour l’enfant.»

Période difficile

La période des Fêtes n’est pas facile pour tous, rappelle la Dre Anne Rouleau.

«Noël, c’est toujours un moment difficile pour les familles, règle générale. De mettre un repas sur la table qui est différent que d’habitude, les cadeaux, les demandes, tout ça, c’est quelque chose de compliqué.»

La pandémie a d’ailleurs accentué les problèmes de certaines familles.

«Là, on rajoute la détresse vécue par les enfants, les adolescents surtout, a indiqué la Dre Rouleau. Ce sont les ados qui ont le plus de difficultés, surtout ceux qui sont à l’école une journée sur deux. Les jeunes enfants du primaire sont résilients à mort, comme d’habitude, ils réussissent quand même. Ils ont leur bulle, ils s’y font, ce ne sont peut-être pas les amis qu’ils auraient voulus, mais c’est correct. Les besoins certainement sont plus importants.»

Guignolée

La guignolée organisée par le Centre de pédiatrie sociale Main dans la main est inscrite dans la guignolée du Dr Julien.

«Les dons locaux de la communauté de Brome-Missisquoi seront remis pour des actions 100 % dans Brome-Missisquoi», a rappelé Geneviève Couture.

«Ce ne sont pas tous les centres que la guignolée est une grosse activité de financement, mais chez nous, c’est clairement très porteur, a ajouté la Dre Anne Rouleau. Au début, les dons se faisaient parce que c’était pour la guignolée du Dr Julien, mais de plus en plus, maintenant, c’est pour Main dans la main. Moi, je vois la différence d’année en année, je trouve ça incroyable.»