Sensibiliser la population aux réalités agricoles

AGRICULTURE. Une campagne de sensibilisation aux réalités du milieu agricole bat son plein en Montérégie.

Cette initiative publique, lancée au printemps dernier sous la thématique <@Ri>Notre campagne, un milieu de vie à partager<@$p> entre dans sa seconde phase. Elle doit aborder plusieurs thématiques, dont celles de la santé des sols, des odeurs, du partage de la route et des bruits générés par les activités agricoles.

Les MRC de la Montérégie, la Fédération de l’UPA de la Montérégie et l’agglomération de Longueuil. «Plusieurs outils de communication ont été développés, portés par le réseau des municipalités afin de déboulonner les croyances, atténuer les contrariétés et aborder les enjeux liés au travail agricole. Cette campagne vise à favoriser le vivre ensemble et le dialogue entre les producteurs agricoles et les résidents de la zone agricole en Montérégie», précise Joëlle Jetté, porte-parole de la Fédération de l’UPA de la Montérégie.

Avec l’étalement urbain, les secteurs résidentiels se rapprochent inéluctablement des campagnes. Et les irritants se multiplient. Les municipalités en sont conscientes et cherchent à les désamorcer. «La vie a changé. Les agriculteurs de la Montérégie souhaitent dialoguer avec leurs voisins. Résider dans un milieu agricole nécessite parfois de la patience, mais l’agriculture locale nous garantit un approvisionnement en quantité suffisante de produits frais et de qualité supérieure», explique Jérémie Letellier, président de l’UPA de la Montérégie. «L’agriculture est un secteur innovant, à la recherche de solutions en matière d’agroenvironnement et de lutte aux changements climatiques. Il était temps, surtout en Montérégie, de faire le point», ajoute Mme Jetté. «Les commentaires sont très positifs. Quand on parle des réalités et des contraintes des agriculteurs, les gens apprécient.»

L’agriculture, ma voisine!

Chaque MRC a en main son Plan de développement de la zone agricole (PDZA). L’enjeu de la cohabitation avait souvent été soulevé par le secteur municipal. «La Montérégie est le garde-manger du Québec. Quand on veut privilégier les circuits courts, l’agriculture de proximité, cela veut dire, l’agriculture, ma voisine. Il faut comprendre ce que ça implique que de vivre dans un territoire agricole», affirme Joëlle Jetté de l’UPA.

Après la première phase de la campagne, lancée au printemps, le projet s’est poursuivi l’été dernier dans plusieurs camps de jour. L’initiative a permis de sensibiliser près de 700 enfants aux réalités du monde agricole. Au total, 36 activités ont eu lieu dans 27 municipalités de la Montérégie. Il est probable que l’expérience soit reconduite l’an prochain. La campagne se poursuit jusqu’au mois d’octobre 2021. Les questions entourant la gestion de l’eau et des pesticides seront abordées au cours des prochains mois.