Accident mortel chez Casket Hardware: la CNESST identifie les causes de l’explosion

TRAVAIL. Les résultats de l’enquête de la Commission sur les normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) permettent aujourd’hui d’en savoir un peu sur les causes de l’accident mortel survenu le 13 mai dernier chez Casket Hardware, un fabricant d’accessoires mortuaires de Farnham.

Dans un rapport rendu public mercredi dernier, la CNESST prend d’abord soin de rappeler les circonstances de l’accident. Une explosion s’est produite en milieu d’après-midi alors que le mécanicien Robin Lafrance effectuait des travaux mineurs avec l’aide d’un autre mécanicien dans la cabine de peinture liquide numéro 1 et qu’un troisième membre du personnel procédait au transvasement de produits inflammables dans ce même local. La déflagration a provoqué l’embrasement de la cabine de peinture et des installations attenantes.

Les trois employés concernés ont subi d’importantes brûlures et ont été transportés à l’hôpital Brome-Missisquoi-Perkins avant d’être transférés au Centre des grands brûlés de Montréal en raison de la gravité de leurs blessures. M. Lafrance est finalement décédé sept jours plus tard des suites de cet accident de travail.

Trois facteurs en cause

La CNESST attribue l’accident à trois facteurs distincts.

. 1 Les modifications apportées par l’employeur à la cabine de peinture numéro 1 exposaient les travailleurs à une accumulation de vapeurs inflammables.

. 2 Des travaux d’entretien étaient effectués dans une cabine de peinture alors que des vapeurs inflammables étaient présentes.

. 3 L’entretien des équipements de ventilation et de filtration étaie déficient, ce qui a eu pour effet d’altérer leurs capacités à évacuer adéquatement les vapeurs inflammables présentes dans la cabine de peinture.

Casket Hardware a cessé sa production pendant quelques jours à la suite de l’accident et a collaboré à l’enquête de la CNESST. L’organisme a jugé bon d’interdire l’utilisation des cinq cabines à peinture de l’entreprise en attendant que des mesures de prévention soient mises en place.

L‘employeur a été autorisé à utiliser les trois cabines ayant échappé à l’explosion, dans les semaines et les mois subséquents, après avoir démontré que celles-ci répondaient à la Norme sur la pulvérisation des matières inflammables ou combustibles.

Les deux cabines de peinture détruites lors de l’accident de travail ont par ailleurs été remplacées par une nouvelle installation.

 

COMMENT ÉVITER UN TEL ACCIDENT ?

S’assurer que la ventilation fonctionne adéquatement et de façon optimale;

. Utiliser des outils et équipements adaptés aux emplacements dangereux;

. Informer les travailleurs des dangers liés à l’utilisation de ce type de produits;

. Former les travailleurs sur l’utilisation des méthodes de travail sécuritaires;

. Remplacer les produits inflammables par des produits qui ne peuvent provoquer un incendie.

Source:  CNESST Saint-Jean-sur-Richelieu