Bedford: deux des trois collines du parc récréotouristique Héritage complétées

ENVIRONNEMENT. Le projet d’aménagement du parc récréotouristique Héritage progresse à bon rythme et tout permet de croire que les Bedfordois pourraient avoir accès au site dès 2023 conformément à l’échéancier initial.

Deux équipes de travailleurs de Graymont sont directement affectées à la réalisation de ce projet. L’équipe de soir voit au concassage de la pierre stérile extraite de la carrière de Bedford alors que l’équipe de jour transporte cette pierre jusqu’au site du futur parc.

«On parle de quatre camionneurs et de deux opérateurs de chargeurs, soit six personnes à temps plein», résume Claudia Houde, directrice de l’usine de Bedford.

Le transport de l’ardoise destinée à la réalisation du projet s’effectue au rythme de cinq jours par semaine, depuis septembre dernier, au moyen d’un réseau de chemins privés aménagé sur la propriété de Graymont. On se souviendra que l’entreprise avait choisi de réduire la cadence de mars à août 2020, au moment de la mise du Québec sur pause.

«Nous avions réussi à prendre de l’avance au fil des ans, mais la pandémie de COVID-19 nous a fait perdre un temps précieux. Nous sommes maintenant à jour au niveau de la réalisation des travaux, mais notre marge de manœuvre a été réduite de façon significative», signale le coordonnateur du projet Héritage, Érik Simard.

30 millions de tonnes de pierre

Le projet Héritage prévoit notamment la création de trois collines artificielles de 18 mètres, 45 m et 60 m de hauteur au moyen de la pierre stérile mise de côté par les propriétaires de la carrière.

«Cinq millions de tonnes de pierre non valorisable ont déjà été extraites de la carrière et transportées jusqu’au site au rythme de 1,2 million de tonnes par an. Au final, pas moins de 30 millions de tonnes de pierre auront ainsi été déplacées. En retirant la pierre non valorisable de son site d’extraction, Graymont prévoit être en mesure de poursuivre l’exploitation de la carrière pendant quatre autres décennies», indique Mme Houde.

La première colline a été aménagée en 2019-2020 alors que la deuxième colline est complétée depuis le printemps dernier.

«L’ardoise accumulée sur le site a été recouverte d’un mètre de terre argileuse et de 30 cm de terre arable. La végétalisation des collines se fait de façon continue et la plantation des graminées a été complétée récemment», précise M. Simard.

La plantation de 8000 à 10 000 arbres et arbustes – feuillus et conifères – sur les deux premières collines du parc devrait suivre au printemps 2022. Les essences indigènes (érable, chêne blanc, saule, cornouiller, etc.) seront tout spécialement privilégiées en raison de leur résistance au climat nordique.

«Nous entendons confier cette plantation à des spécialistes. On est présentement à la recherche de fournisseurs et de planteurs», ajoute le coordonnateur du projet Héritage.

L’aménagement de la troisième colline demandera beaucoup plus de temps et devrait s’échelonner sur une période de 15 à 18 ans.

Installation des infrastructures souterraines

Graymont a par ailleurs accepté d’aménager à ses frais les rues Corriveau et Alcée-Corriveau, deux voies publiques donnant accès au futur parc et au quartier résidentiel du même secteur. L’entreprise St-Pierre & Tremblay a été mise à contribution pour la réalisation des travaux de génie civil (égouts, aqueduc, bordures, pavage).

«Si tout va bien, la pose des conduites d’aqueduc et d’égout sur une longueur de 1 km de même que l’asphaltage des deux rues devraient être complétés d’ici la fin de 2021», indique M. Simard.

Graymont entend par ailleurs s’attaquer à la construction du chalet et à l’aménagement de l’amphithéâtre, du belvédère, des sentiers pédestres, du sentier équestre, des jeux d’eau et de la butte de glisse dès l’année prochaine en prévision de l’ouverture du parc en 2023.

Un comité de suivi, mis en place en 2018, assure le lien entre l’entreprise, la population et les autorités municipales. Ce comité est constitué de trois représentants de Graymont, deux citoyens de la Ville de Bedford, un citoyen du Canton de Bedford, un porte-parole du Regroupement des gens d’affaires de Bedford et région, et un représentant de chacune des trois municipalités concernées par le projet de parc récréotouristique.

«Les membres de ce comité se sont réunis à 16 reprises jusqu’à ce jour. Leurs interventions permettent notamment à notre entreprise de rester en contact avec les citoyens et les membres de la communauté d’affaires, de mieux cerner leurs attentes et de répondre à leurs interrogations», poursuit Mme Houde.