Colloque du 8 mars 2012: pour brasser des affaires entre féministes !

Malgré certains préjugés et malgré les discours antiféministes, non, le mouvement féministe est loin d’être mort. Ce jeudi 8 mars, des féministes se réuniront pour un tout nouveau colloque «Féministes cherchent partenaires… pour change le monde», à l’hôtel SPA Confort de Granby.

 

L’événement est mis sur pied par la Coalition des groupes de femmes de la Haute-Yamaska et de Brome-Missisquoi. Lors de cette activité, trois invités bien connus pour leurs recherches sur la question du féminisme viendront présenter leurs perspectives concernant le grand thème de la journée.

 

Le Centre femmes des Cantons, Horizon pour Elle, Avante Women’s Centre, la Maison Alice- Desmarais, le Centre de femmes Entr’elles, CALACS Granby sont parmi les organismes participants à cette coalition.
St : Faire brasser des idées

 

Stéphanie Mayer est l’une des conférencières. Elle possède une maîtrise en science politique et effectue des recherches sur le féminisme dans les médias de masse. Elle vient présenter les résultats d’une recherche qu’elle a faite en partenariat avec le professeur responsable du Groupe interdisciplinaire de recherches sur l’antiféminisme (GIRAF) de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF), Francis Dupuis-Déri.

 

L’étude qui s’intitule «Quand le prince charmant s’invite chez Châtelaine» porte sur les articles antiféministes et masculinismes que l’on peut lire dans la célèbre revue. «On transmet un discours qui culpabilise la femme et qui déséquilibre les deux mouvements du féminisme et du masculinisme», explique Mme Mayer.

 

Stéphanie Mayer déplore également que l’image des féministes projetée dans la revue soit restée figée dans les années 70.  «Le mouvement a pourtant évolué depuis ses débuts. Il a suivi la société», précise-t-elle.

 

Cette dernière croit toujours en la pertinence du mouvement féministe. «Voici une citation de Benoîte Groult qui m’inspire beaucoup: À toutes celles qui vivent dans l’illusion que l’égalité est acquise et que l’Histoire ne revient pas en arrière, je voudrais dire que rien n’est plus précaire que les droits des femmes. La première chose, c’est d’en être consciente», conclut Mme Mayer.

 

Richard Poulin, sociologue et professeur à l’Université d’Ottawa et Barbara Legault, militante engagée dans plusieurs luttes, offriront également leur conférence lors du colloque.