COVID-19: Val-des-Cerfs se prépare pour un éventuel retour en classe

ÉDUCATION. Même si le retour à l’école n’est pas pour demain, le directeur général de Val-des-Cerfs, Éric Racine, rappelle que la commission scolaire doit néanmoins se préparer à toutes les éventualités.

«Le ministre de l’Éducation nous a demandé d’offrir de la formation à distance. Les trousses pédagogiques conçues par le ministère sont acheminées aux commissions scolaires avant d’être partagées aux enseignants. Il serait étonnant qu’on prenne la peine de mettre en place un tel système pour une semaine ou deux», indique Éric Racine.

Le DG ajoute qu’il est un spécialiste de l’éducation et de la gestion de l’éducation et qu’il laisse aux experts en santé publique le soin de fixer la date du retour en classe.

M. Racine estime malgré tout que la poursuite de l’année scolaire en cours est non seulement envisageable, mais souhaitable.

«Une période de six mois consécutifs sans classe – de mars à août – serait néfaste pour tous nos étudiants et plus particulièrement pour les élèves les plus vulnérables. Si on veut maintenir la cadence et atteindre les objectifs pédagogiques que nous nous sommes fixés, il y a lieu de reprendre les cours dès que possible», avance le directeur général.

Plusieurs scénarios

Éric Racine laisse entendre que plusieurs scénarios sont présentement sur la table.

Certains suggèrent de séparer les classes en deux, une partie des élèves venant à l’école le matin et l’autre partie en après-midi. D’autres croient qu’il serait préférable que les élèves se présentent en classe tous les deux jours, ne serait-ce que pour faciliter la tâche aux responsables du transport scolaire.

«Une classe régulière a une superficie de 65 m2 et peut accueillir de 12 à 15 élèves avec une distance de deux mètres entre chacun d’entre eux. L’accueil des élèves en demi-groupes ne pose pas problème», explique le porte-parole de Val-des-Cerfs.

Le transport de la clientèle pose également son lot de défis en période de pandémie.

«Comme il n’y a qu’une seule porte dans l’autobus, les élèves devraient tous entrer par le même endroit avec les risques de transmission du virus que cela comporte. Pour garder leurs distances, il faudrait par ailleurs qu’ils s’assoient un enfant par banc en commençant par l’arrière de l’autobus», poursuit M. Racine.

Le port du masque en classe ou dans l’autobus est une autre question qui mérite réflexion. «Il en est de plus en plus question du côté de New York», rappelle l’administrateur en chef de la commission scolaire.

Mesures de salubrité

Val-des-Cerfs a déjà procédé à une première ronde de nettoyage et de désinfection dans l’ensemble de ses établissements.

«Et comme la durée de vie du virus varie de quelques heures à une journée, selon les types de surface, il n’y a plus de risque de contagion à l’heure actuelle», signale M. Racine.

Ce dernier laisse néanmoins qu’une deuxième ronde de nettoyage est envisagée avant le retour en classe. Une procédure particulièrement indiquée pour les onze écoles primaires de Val-des-Cerfs situées à proximité d’un établissement de santé (CH, CHSLD, CLSC) et qui offrent présentement un service de garde à l’intention des travailleurs des secteurs jugés essentiels.

«Chacun de ces services de garde accueille en moyenne de six à huit enfants par jour», précise M. Racine.

 

RETOUR EN CLASSE AU PRINTEMPS OU À L’AUTOMNE ?

. Franchement, à l’automne. D’ici là, ils vont peut-être trouver un vaccin.» (L. Lacasse)

. «Non, pas de retour en classe, car nos jeunes vont ramener ce méchant virus à la maison et ce sera pire que ce printemps.» (C. Racine)

. «Je suis favorable à un retour en septembre en condensant l’année perdue avec la nouvelle, mais avec moins de congés.» (M. Chayer)

. «L’école secondaire devrait commencer rapidement. Même si nous retardons l’entrée en septembre, le vaccin ne sera pas plus disponible.» (C. Leblanc)

. «À l’automne seulement. Ça ne donne rien de recommencer en juin.» (S. Lalonde)

. «Fermer pour le restant de l’année scolaire et ouvrir les camps de jour pour l’été. Il y a moins de jeunes dans les camps que dans les écoles et pas de transport scolaire.» (J. Santerre)

. «Ils devraient garder ça fermé pour protéger les professeurs et les enfants. Avec le beau temps qui s’en vient, ils n’auront plus la tête aux études.» (C. Bonin)

. «Retour à la normale le plus tôt possible. Plus il y aura de gens immunisés, plus on sera protégé. Reporter le retour à l’automne, c’est repousser le problème à plus tard.» (F. Aubé)