Le CPA de Farnham réclame une grille horaire fixe

MUNICIPAL. Le Club de patinage artistique (CPA) de Farnham en a assez de vivre dans l’incertitude et demande au conseil municipal d’établir une grille horaire fixe pour l’utilisation de la glace à l’aréna Madeleine-Auclair.

D’une année à l’autre, on ne sait jamais si on pourra conserver les mêmes heures de glace et ça nous complique la vie, car chaque petit changement a des répercussions sur notre offre de services», déplore la présidente de cette association sportive, Hélène Bernier.

Pour rencontrer les exigences de la Fédération de patinage artistique du Canada, les clubs doivent avoir recours à des instructeurs qualifiés et ces derniers ne sont visiblement pas légion dans la partie est de la Montérégie.

«Au hockey, les entraîneurs sont des bénévoles et sont en quelque sorte interchangeables, alors qu’en patinage artistique, on a recours à des gens formés qui ont souvent l’embarras du choix au niveau de la clientèle tant la demande est grande. Les clubs se les arrachent entre eux», ajoute Mme Bernier.

Une proposition impopulaire

La plus récente grille horaire proposée au CPA de Farnham par l’administration municipale vient chambouler un horaire préétabli auquel les instructeurs – qui proviennent pour la plupart des localités environnantes et qui desservent plusieurs associations au cours d’une même saison – ont fini par s’habituer.

Cette année, la Ville propose au CPA une grille horaire sur quatre jours (lundi, jeudi, vendredi et dimanche) alors que l’organisme privilégie plutôt le statu quo, soit le maintien des heures de glace des dernières années (lundi, jeudi et vendredi).

«La Municipalité veut nous enlever une heure de glace le jeudi au bénéfice de l’école Jean-Jacques-Bertrand et une autre heure le vendredi pour aménager une séance de patinage libre. On nous offre de reprendre ces heures le dimanche», résume Mme Bernier.

La présidente du CPA laisse entendre que les instructeurs sont moins disponibles le dimanche et rappelle que plusieurs ados travaillent durant le week-end. L’association risque donc de se retrouver avec moins d’inscriptions dans certaines catégories de patineurs tout en ayant de la difficulté à dénicher des instructeurs disponibles.

«Les instructeurs préfèrent enseigner plusieurs heures consécutives au même endroit plutôt que d’avoir à se déplacer constamment d’une localité à l’autre. En répartissant notre horaire sur quatre jours au lieu de trois, on les oblige à se déplacer à Farnham une fois de plus», explique Mme Bernier.

Heures de glace additionnelles

Le CPA de Farnham aimerait également obtenir une ou deux heures de glace supplémentaires, mais admet que l’aréna est déjà passablement sollicité et qu’il n’est pas facile pour la Municipalité d’accommoder toutes les associations sportives.

«À mon arrivée au conseil d’administration, notre Club avait droit à 11 ou 12 heures de glace pour 50 à 60 patineurs. Nous disposons aujourd’hui d’une ou deux heures de plus alors que notre association compte une centaine de patineurs», signale Mme Bernier.

Le CPA de Farnham soutient par ailleurs que l’adoption d’une grille horaire fixe (invariable d’une année à l’autre) permettrait à l’association de devancer sa période d’inscription.

«Avec de telles garanties, on pourrait même faire une préinscription en toute fin de saison ou lors de la journée Farham s’active», affirme Mme Bernier.

Sur la base de certaines vérifications effectuées auprès des villes de Granby, Bedford et Cowansville, la présidente soutient que les CPA de la région ont droit aux mêmes heures de glace depuis des années.

Position du conseil municipal

Le maire Patrick Melchior laisse entendre que le conseil municipal est «ouvert à la discussion» et tentera de répondre aux attentes du CPA de Farnham dans la mesure du possible sans pour autant pénaliser les autres associations.

Les élus doivent se réunir, le lundi 11 juin, pour discuter du dossier et s’entendre sur une position commune.

La décision finale de la Ville devrait être communiquée aux administrateurs du CPA incessamment.

«J’ai parlé au maire et à quelques conseillers municipaux à la fin de l’assemblée mensuelle et je dois admettre qu’il semble y avoir beaucoup de bonne volonté de leur part», poursuit Mme Bernier.