Cult Yogourt déménagerait à Bedford

ALIMENTATION. Cult Yogourt était jusqu’à tout récemment hébergé dans une fromagerie de Farnham. L’entreprise de fabrication de yogourt grec est temporairement installée à Saint-Aimé pour pouvoir revenir en force… à Bedford.

Adam Coape-Arnold et Éloïse Grondin-Bouchard, les jeunes entrepreneurs derrière Cult Yogourt, sont en amour avec la région.

La bachelière en nutrition à l’Université McGill est originaire de Dunham. Adam Coape-Arnold avait quant à lui de la famille à Lac-Brome. Ils ont renoué avec la région pour la fabrication de leur yogourt.

La production a toutefois débuté dans leur appartement à Montréal, un brin hors-la-loi. Éloïse, avec son intérêt pour la nourriture, testait des recettes à base de cultures bactériennes commandées des quatre coins du monde.

Le second ingrédient d’Éloïse Grondin-Bouchard, du lait de vache, mais pas n’importe lequel, du lait de vache Jersey. Bien qu’il est plus rare, le lait de ces vaches est plus gras, de meilleure qualité et plus riche en protéines, rapportent les entrepreneurs.

Voyant que leur yogourt provoquait de belles réactions dans leur entourage qui goûtait et redemandait le produit, les partenaires d’affaires, également partenaires de vie, se sont lancés dans l’aventure. «J’avoue que j’étais bien craintive au début. Je regardais les gens qui goûtaient et j’avais chaque fois peur des réactions», rapporte Éloïse Grondin-Bouchard.

Ils ont donc débuté la production à plus grande échelle à la Fromagerie des Cantons à Farnham qui a embarqué sans hésitation dans leur projet.

Cult Yogourt s’est retrouvé sur les tablettes d’épiceries fines à Montréal en août l’an dernier. Au départ, une vingtaine de pots s’envolaient chaque semaine.

Maintenant, il y a des listes d’attente dans certains des points de chute de la métropole. Plus de 800 produits, 600 petits pots de verre, 200 pochettes compactes sont vendus chaque semaine.

Victimes de leur succès, les producteurs sont déménagés dans de nouveaux locaux à Saint-Aimé, il y a trois semaines.

Camerise et autres saveurs

Cult yogourt est disponible en petits pots de verre et en pochette compacte pour la valeur écologique et pour l’image d’un produit artisanal.

Il n’y a pas de saveurs artificielles, pas d’agent épaississant ni de lait en poudre. L’experte en nutrition a le souci du détail. Sur le petit pot de verre, il est inscrit fabriqué par Éloïse dans les Cantons-de-l’Est. «Ça veut tout dire», s’exclame Adam Coape-Arnold qui s’occupe du volet marketing.  

Parmi les saveurs, on retrouve. entre autres. érable et pacanes, caramel au sel de mer, chaï vanille et camerise, la petite dernière du lot.

Les camerises proviennent d’ailleurs de la ferme Les petits fruits du clocher à Sainte-Cécile-de-Milton. L’érable de Notre-Dame-de-Stanbridge. Le lait des vaches de Dunham et de Saint-Armand.

«Nous voulons faire affaire avec les gens de la région. À court terme, on aimerait ouvrir une usine à Bedford», dit l’entrepreneur.

Le nombre d’employés, actuellement à deux chimistes alimentaires, grimperait et la production ne se résumerait pas qu’aux yogourts. Beurre, kéfir, fromage à la crème sont à l’horaire.

Un marché agressif

Le marché du yogourt est féroce, sans doute l’un des plus compétitifs dans le monde de l’alimentation. Ce qui n’a pas empêché le couple de se lancer dans l’industrie.

«Je ne suis pas inquiet parce que je crois en mon produit. Il est bon, il n’y en a aucun de comparable», lance Adam Coape-Arnold.

«Selon nous, le yogourt, ce n’est pas une mode. C’est un produit qui est là pour rester et qui est apprécié des consommateurs», ajoute sa bien-aimée.

Cult Yogourt devrait être implanté prochainement dans les épiceries Avril, dont l’une se trouve à Granby.