Demande soutenue pour des propriétés à prix abordables dans Brome-Missisquoi

IMMOBILIER. Hélène Paquette, courtière immobilière chez Proprio Direct, a vendu beaucoup de maisons unifamiliales et d’immeubles locatifs de trois ou quatre logements au cours de la dernière année. Quelques chalets également.

Son portefeuille de maisons à vendre a cependant rétréci depuis la fin de 2021 et n’a rien de comparable avec celui des bonnes années.

«En 2017-2018, je pouvais avoir jusqu’à une trentaine de maisons à vendre. Actuellement, j’en ai plutôt une dizaine», signale-t-elle.

Cette dernière rappelle que plusieurs propriétés accessibles au plus grand nombre ont déjà trouvé preneur l’an dernier et ne sont donc plus disponibles. Ça pourrait expliquer, selon elle, le nombre à la baisse des inscriptions.

«Depuis le début de l’année, on retrouve encore de grosses maisons sur le marché, mais les plus petites maisons se font plus rares», indique-t-elle.

Hélène Paquette ajoute que l’intérêt pour les propriétés à vendre demeure très élevé.

«Dans le meilleur des cas, on peut accueillir jusqu’à 15 visiteurs et recevoir cinq, six ou sept offres d’achat pour une même propriété», précise-t-elle.

Critères de sélection

La courtière immobilière laisse également entendre que les gens qui magasinent pour une grosse maison sont plus sélectifs et accordent notamment une grande importance à l’emplacement de la propriété.

La situation est différente pour les maisons de plus petite valeur.

«Certaines personnes ont dû se départir de leur propriété à cause d’une séparation ou à la suite de la perte d’un emploi. Ça leur prend maintenant un toit sur la tête et elles font preuve de plus de flexibilité. Même si la propriété ne répond pas à tous leurs critères de sélection, elles sautent sur l’occasion qui se présente en se disant qu’il leur sera toujours possible d’effectuer les réparations qui s’imposent par après», résume notre interlocutrice.

De façon générale, les maisons se vendent encore très rapidement – certaines en moins d’une semaine – et il y a toujours un peu de surenchère.

Profil de la clientèle

Une bonne partie de la clientèle de Mme Paquette habite la région.

«L’an dernier, j’ai surtout vendu à des petites familles et à des retraités. J’ai notamment finalisé une transaction avec un couple d’octogénaires de l’extérieur de la région. Ces gens-là s’étaient départis de leur condo et ont trouvé une maison à leur goût qu’ils sont en train de rénover», poursuit-elle.

La courtière immobilière est convaincue qu’il y aura moins de propriétés sur le marché cette année. Elle dit par ailleurs s’attendre à un ralentissement en 2023 en raison de la hausse anticipée des taux hypothécaires.