Des employés «jetés en pâture au public», dit le syndicat des Métallos

ACCUSATIONS – Le Syndicat des Métallos se dit étonné des accusations portées contre le conducteur de train Thomas Harding et deux autres employés de la MMA qui agissaient en qualité d’employés cadres au moment de la tragédie de Lac-Mégantic.

«Notre syndicat n’a pas d’obligation légale de représentation au criminel, mais entend soutenir M. Harding dans la mesure du possible par le biais du fonds de défense», indique le directeur québécois du Syndicat des Métallos, Daniel Roy.

Ce dernier laisse entendre que ces travailleurs ont subi un «grave traumatisme» avec l’accident et doivent maintenant porter seuls tout le poids de cette affaire «pour satisfaire une recherche de coupables».

«C’est curieux de voir la ministre fédérale des Transports se féliciter de l’arrestation de trois employés et le président de l’entreprise, M. Burkhardt, rester bien tranquille chez lui aux États-Unis, alors que sa compagnie est seulement passible d’une amende. Mais les travailleurs, eux, on les jette en pâture au public (…) Personne n’inquiète le fédéral qui a déréglementé l’industrie et rendu une telle tragédie possible. Personne n’inquiète le président de la compagnie qui a fait des économies sur le dos de la sécurité», ajoute M. Roy.

lAvenirEtDesRivieres.com a également tenté de rejoindre le gestionnaire et porte-parole francophone de la compagnie MMA, Yves Bourdon, mais ce dernier a laissé savoir, par personne interposée, qu’il n’émettrait aucun commentaire.

Qui sont les trois accusés?

. Thomas Harding, conducteur de train et employé syndiqué

. Richard Labrie, employé syndiqué effectuant un remplacement sur un poste de cadre (répartiteur)

. Jean Demaître, directeur des opérations (employé cadre)