Des résidants du Quartier des Braves réclament un parc municipal

LOISIRS.Les élus municipaux ont reçu copie d’une pétition demandant l’aménagement d’un parc dans le Quartier des Braves. Le document portait la signature de 160 résidants du secteur.

«J’ai transmis la pétition aux membres du conseil municipal, le 13 janvier dernier, par courriel. Le lendemain, je recevais un coup de fil du maire Patrick Melchior en lien avec cet envoi», résume l’instigateur de cette démarche citoyenne, Kévin Boissonneau.

Un quartier bien desservi

Parents d’une fillette de deux ans et d’un poupon d’à peine deux semaines, M. Boissonneau et sa conjointe ont quitté Sainte-Brigide-d’Iberville, en mars 2018, pour s’établir à Farnham.

«Nous avons choisi un quartier tranquille, avec services, pour y élever notre petite famille», indique le Farnhamien d’adoption.

Ce dernier rappelle que les enfants du secteur ont notamment accès à une garderie privée (Les Dinos Rigolos), à l’entrée du développement domiciliaire, et à une école primaire (Mgr-Douville), à quelque 250 mètres de leur domicile. Un trottoir permet aux élèves de se rendre en classe en toute sécurité.

Le Quartier des Braves se trouve également à proximité du centre des loisirs Romuald-Potvin, mais les enfants doivent emprunter la rue Principale est – une artère très achalandée – pour se rendre au terrain de balle, à la patinoire quatre saisons et au mini-parc avec glissade et balançoires que l’on y retrouve.

«J’ai discuté de ce dossier, l’été dernier, avec le conseiller municipal de notre secteur. Celui-ci m’avait alors laissé entendre que les élus n’envisageaient pas l’ajout d’un nouveau parc municipal à court terme, ni la construction d’un trottoir en bordure de la rue Principale est. Il a ajouté que les membres du conseil étaient davantage favorables à l’aménagement d’une voie accès permettant de relier le Quartier des Braves au centre des loisirs Romuald-Potvin», indique M. Boissonneau.

Un parc dans le projet initial

Kévin Boissonneau a appris qu’un parc municipal avec modules de jeu et terrain de soccer figurait dans les plans d’aménagement originaux du Quartier des Braves.

«Le parc devait être construit au coin des rues Pelletier et Deslauriers, donc juste en face de notre cottage, sur un terrain appartenant à la Municipalité», précise-t-il.

La directrice de la garderie Les Dinos Rigolos, Mélanie Demers, laisse entendre que ses patrons ont choisi de ne pas installer de modules de jeu aux abords de leur immeuble en raison de l’aménagement éventuel d’un parc municipal à proximité du site.

«À l’origine, il nous fallait marcher en bordure de la rue Principale est pour nous rendre au parc Romuald-Potvin. La propriétaire d’un terrain voisin a cependant accepté de nous accorder un droit de passage afin de garantir la sécurité de nos tout-petits. Ce privilège s’adresse exclusivement à la garderie et n’est pas valide pour les résidants du Quartier des Braves», explique-t-elle.

Le père de famille et les autres signataires de la pétition demandent aujourd’hui aux autorités municipales de donner suite au projet de parc municipal.

«Le maire m’a dit que le conseil allait travailler pour les familles du quartier, sans plus de précision. Il m’a également informé que le dossier serait à l’ordre du jour de la séance publique du mois de février», ajoute M. Boissonneau.

Position du conseil municipal

Le maire Patrick Melchior dit comprendre la situation et vouloir régler le dossier à la satisfaction des résidants du Quartier des Braves tout en tenant compte de la capacité de payer des contribuables.

«Les élus de Farnham croient à l’importance des parcs et des corridors actifs. Le dossier sera à l’ordre du jour de l’assemblée plénière du 28 janvier et le conseil prendra une décision dans un proche avenir», résume-t-il.

Deux scénarios sont actuellement sur la table: la création d’un accès direct au parc Romuald-Potvin et l’aménagement d’un nouveau parc municipal.

«Ça ne prendra pas deux ans. Il y aura des actions de prises dès le printemps ou le début de l’été», ajoute le maire.

Sans vouloir présumer de la décision du conseil, ce dernier avance que les citoyens concernés pourraient par exemple avoir accès à des «installations modestes» dès 2019. La Ville pourrait ensuite apporter des améliorations au site au fil des ans, comme il est de mise avec les autres parcs municipaux.

«Cela dit, il ne saurait être question d’un terrain de soccer à court terme, car ça coûte cher», poursuit-il.