Farnham: Cannara Biotech entrera en période de préproduction à l’automne

AFFAIRES. Même si rien n’y paraît de l’extérieur, l’entreprise Cannara Biotech est plus active que jamais et prépare sa grande rentrée dans l’univers sélect de la culture du cannabis avec l’aménagement de ses installations de Farnham.

Après l’achat de l’ancienne usine de couvre-plancher de Beaulieu Canada, le printemps dernier au coût de 12,5 M$, la société montréalaise a profité des huit derniers mois pour préparer le terrain.

«Nous prévoyons compléter les travaux de construction en juin ou juillet prochain et commencer la culture sur une base expérimentale en septembre ou octobre. L’ajout d’une section de recherche et développement nous a demandé plus de temps et est venu modifier notre calendrier initial», signale Sabrina Williams, chef des communications chez Cannara Biotech.

Les résultats des tests de contrôle devront ensuite être soumis à Santé Canada pour approbation.

«Une fois que Santé Canada nous aura donné le feu vert, nous pourrons commencer à vendre à d’autres producteurs licenciés. Il nous faudra attendre quelques mois avant d’obtenir la licence finale nous autorisant à vendre du cannabis au public», ajoute Mme Williams.

Installations ultramodernes

Cannara Biotech disposera des plus vastes installations intérieures au Québec pour la culture en hydroponie et l’élaboration de produits dérivés pour les marchés canadiens et internationaux.

L’entreprise prévoit utiliser 175 000 des 625 000 pi2 disponibles pour la phase 1 de son plan de développement, mais aura besoin d’espace additionnel au fur et à mesure de son expansion.

Le producteur de cannabis bénéficiera de facilités ultramodernes avec température, taux d’humidité et apport de nutriments contrôlés par ordinateur. Un système de ventilation haut de gamme permettra de filtrer l’air du bâtiment et de le recycler.

«À l’heure actuelle, Cannara loue une partie de son immeuble de Farnham à IKEA (276 393 pi2) pour de l’entreposage et une autre partie au centre de traitement de données Bitfarms / Onyx (57 158 pi2). La location de ces espaces génère des revenus importants», précise la porte-parole de l’entreprise.

100 000 kg par an

Cannara Biotech prévoit être en mesure de produire 15 000 kilos de cannabis lors de la phase 1 et atteindre son objectif de 100 000 kilos d’ici 2022 (phase 3), au rythme de cinq récoltes par an.

L’entreprise développe présentement un portefeuille de sept marques couvrant de nombreuses catégories: produits alimentaires, récréatifs, médicinaux, pharmaceutiques et pour animaux de compagnie.

«Le cannabis, c’est l’ingrédient. Ça pousse comme une fleur, mais ça peut prendre différentes formes (gélules, boissons, vaporisateurs, etc.). Dans quelques années, seuls les gens de la vieille école (old school) se rouleront encore un joint. La plupart des gens vont consommer le cannabis autrement, en le buvant ou en le mangeant par exemple», explique le président et chef de la direction de Cannara Biotech, Zohar Krivorot.

Même si l’usage récréatif du cannabis constituera à lui seul une bonne source de revenus – tout spécialement durant les premières années suivant sa légalisation – ses applications médicales semblent également prometteuses.