Farnham revoit son plan d’urgence

Plusieurs municipalités québécoises se sont dotées d’un plan d’action pour faire face aux situations d’urgence au lendemain de la crise du verglas de 1998. L’accident ferroviaire de Lac-Mégantic suscite de nouveau la réflexion chez les élus municipaux de Farnham – et des autres localités du Québec – qui se demandent aujourd’hui s’ils sont suffisamment bien outillés pour faire face à la musique.

«Les événements du mois dernier nous démontrent qu’il faut toujours être prêt à composer avec un accident, un sinistre ou un désastre naturel. Et que pour être vraiment efficace, on doit prévoir le pire, même si les probabilités sont extrêmement minces, voire inexistantes», explique le directeur général de la municipalité, François Giasson.

Le conseil municipal de Farnham n’a pas attendu le déraillement de train de la compagnie Montreal, Maine & Atlantic pour s’attaquer à la révision de son plan des mesures d’urgence, mais reconnaît qu’une partie du travail reste encore à faire.

«La Ville de Farnham a fait une première mise à jour du plan, il y a deux ans, à l’invitation de son ancien directeur général, Armand Comeau. Mais, il y a eu un mouvement de personnel depuis 48 mois et l’organigramme n’est plus à jour. Le directeur général et le directeur du service de protection incendie ont notamment été remplacés, pour ne nommer que ceux-là», précise M.Giasson.

Prévoir l’imprévisible

Si Farnham est déjà préparée à intervenir en cas d’incendie, d’explosion, d’inondation ou de panne de courant, l’administration municipale n’a jamais vraiment envisagé que la Ville pourrait être coupée en deux advenant un déraillement de train.

«La longueur des convois ferroviaires fait en sorte que les trois principales entrées situées au sud de la municipalité pourraient être bloquées en même temps en raison d’un déraillement majeur», signale le directeur général.

En pareil cas, le plan des mesures d’urgence doit prévoir un poste de commandement, des établissements de santé et des centres d’hébergement temporaires des deux côtés de la voie ferrée, soit au nord et au sud de la municipalité.

«Notre questionnement nous amène également à nous demander s’il n’y aurait pas lieu de prévoir une <I>entente spéciale<I> avec le service de protection incendie des municipalités de Bedford et d’Ange-Gardien pour garantir la sécurité des résidents des deux parties de la localité», ajoute M.Giasson.

Viaduc sous la 104

Estimant qu’il faut battre le fer pendant qu’il est chaud et que le timing n’a jamais été aussi bon, l’administration Hüsler revient par ailleurs à la charge et demande au ministère des Transports du Québec d’aménager un pont à étagement ferroviaire, sur la route 104, à la hauteur du magasin RONA Lévesque.

«Les convois ferroviaires qui traversent cette route provinciale numérotée paralysent souvent la circulation et empêchent les ambulances, autopatrouilles, camions de pompiers et autres véhicules d’urgence de se rendre à destination. La mise en place d’un tunnel permettrait de solutionner ce double problème», prend soin de rappeler le maire Josef Hüsler.