Des Farnhamiens soulèvent un problème de pollution sonore

MUNICIPAL. Des citoyens du boulevard Kirk réclament une réduction du bruit aux abords des installations de la société, une firme informatique spécialisée dans le minage de la cryptomonnaie.

Le porte-parole du groupe, Michel Moreau, a déposé une pétition au conseil municipal de Farnham, voilà quelques jours, dans l’espoir que la Ville puisse aider à corriger la situation. Cette requête regroupait les signatures de 23 résidants du boulevard Kirk.

«Nous demandons une réduction du bruit à un niveau acceptable, histoire de retrouver la qualité de vie à laquelle nous avons droit», résume M. Moreau.

Ce dernier laisse entendre que la présence de volets muraux de bonnes dimensions et de 38 ventilateurs commerciaux à haute performance installés sur la toiture de l’immeuble, l’automne dernier, pourrait être responsable de la «pollution sonore» qui nuit à la quiétude du voisinage.

«La situation est d’autant plus désespérante que ces équipements sont en fonction 24 heures sur 24, sept jours sur sept», insiste l’instigateur de la pétition.

Selon les relevés effectués par M. Moreau, à l’aide d’une application pour téléphone cellulaire, l’intensité du bruit oscillerait entre 65 et 72 décibels.

«Le bruit est encore plus agressant depuis le retour du beau temps, car les gens ouvrent leurs fenêtres. Son intensité varie également selon la direction des vents», ajoute-t-il.

Démarches des élus

Le maire Patrick Melchior et le conseiller municipal Jean-Yves Boulianne se sont rendus sur le boulevard Kirk, ces derniers jours, pour constater l’ampleur du problème.

«Le bruit est bien réel et la Municipalité ne peut pas tolérer cela», indique M. Melchior.

Les deux élus et l’urbaniste Benoît Larivière, directeur du service de planification et d’aménagement du territoire, ont par ailleurs rencontré les propriétaires et administrateurs de la société Bitfarms afin de voir quelles mesures l’entreprise entendait prendre pour corriger la situation.

«Je n’ai pas senti de résistance de leur côté. Je les ai même trouvés très coopératifs… et ça m’a plu! Ils sont conscients du problème et veulent le régler. Pour l’entreprise, ce n’est visiblement pas une question de coûts», précise le maire de Farnham.

Michel Moreau et son épouse ont également eu l’occasion de s’entretenir avec Pierre-Luc Quimper, président de la firme informatique. Ces derniers ont arpenté ensemble le boulevard Kirk.

«Le type nous a dit qu’il en parlerait à ses associés et vérifierait, avec des ingénieurs d’une firme indépendante, ce qui pouvait être fait pour remédier à la situation. (…) J’ai senti qu’il était à l’écoute de nos besoins et qu’il souhaitait une cohabitation harmonieuse avec les gens de notre quartier», poursuit M. Moreau.

MM. Melchior et Moreau ajoutent que les administrateurs de Bitfarms se sont engagés à les tenir informés de l’évolution du dossier.